Cloud : Microsoft commercialisera sa plate-forme Azure en novembre

C’est officiel : la plateforme Azure de Microsoft sera effectivement lancée en novembre prochain, à l’occasion de la conférence développeurs de l’éditeur. Mais si Microsoft est allé jusqu’à détailler le modèle d’affaire retenu pour son offre de Cloud Computing, ses partenaires ne manquent pas de s’interroger, anticipant les questions auxquelles leurs clients risquent de les confronter.

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La plateforme Azure, l’offre de Cloud Computing de Microsoft, sera commercialement disponible en novembre prochain, qu’il s’agisse de Windows Azure, l’OS ad hoc de l’éditeur, ou encore de SQL Azure et de .Net Services. Concrètement, il en coûtera par exemple 0,12$ par heure d’utilisation de Windows Azure, plus 0,15 $/Go de stockage, ou encore 0,15 $ par Go en sortie du Cloud.

Des tarifs sensiblement comparables à ceux pratiqués par Amazon pour son offre EC2. Mais ce n’est pas sur ce point que s’interrogent le plus les partenaires de Microsoft ayant fait le déplacement, la semaine dernière, jusqu’à la Nouvelle Orléans, pour la Worldwide Partner Conference de l’éditeur.

« La garantie de l’accès n’est pas encore un acquis »

Très prosaïquement, Emmanuel Levy, ingénieur commercial d’ABC Systèmes et Formation, relève que, avec le Cloud Computing, « on occulte toute la notion de connectivité, la partie accès à Internet de l’entreprise et en mobilité. » Une erreur selon lui : « c’est loin d’être un acquis que d’avoir des connexions budgétairement intéressantes avec des notions de haute disponibilité. » Alors, bien sûr, « les entreprises vont y aller piano, au début. Mais dès que l’on passera au déploiement d’applications critiques, si ces aspects techniques n’ont pas été abordés… » Mais ce n’est pas tout. Pour Windows Azure, SQL Azure et .Net Services, Microsoft s’engage sur une garantie à 99,95 % pour la connectivité de ses infrastructures, et à 99,9 % pour la disponibilité de ses ressources de stockage – autant qu’Amazon pour son EC2 –, « mais on ne parle pas de performances ; il n’y a pas d’engagement sur ce point » relève Emmanuel Levy. Et Didier Chappe, également ingénieur commercial d’ABC Systèmes et Formation, de souligner que « nous nous pouvons pas prendre, vis-à-vis de nos clients, des engagements supérieurs à ceux que Microsoft prend à notre égard. » Du coup, pour lui, « en l’état, il n’est pas possible d’adresser certains clients particulièrement exigeants. » Et cela vaut aussi pour les questions de sécurité.

« Une remise au cause des habitudes »

Pour Gilles Caumont, PDG de RMI, « Microsoft a la taille pour prendre et assumer » les engagements relatifs à ces questions. Selon lui, à court terme, « la problématique, c’est que le Cloud modifie complètement les stratégies de développement, de déploiement. Cela remet sérieusement en cause les habitudes. » Et notamment en matière de programmation : « la parallélisation, la gestion de l’asynchronisme ou encore des files d’attentes comptent parmi les plus grands défis des années à venir. » Du coup, selon lui, « il faudra du temps avant que les applications des PME soient optimisées sinon au moins prêtes » pour Azure. et d'ajouter que l'offre Azrure mérite elle-même de murir : « c’est une 1.0 qui a le mérite d’exister pour qu’il y ait une v2 puis une v3. »

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