System Center : une dernière brique de help desk très attendue

A peine évoqué lors des plénières de la conférence partenaires de Microsoft, qui se déroule actuellement à la Nouvelle Orléans, la suite d’administration System Center n’en est pas moins dans les esprits de nombreux intégrateurs avec, notamment, l’arrivée prochaine, début 2010, de la dernière brique manquante : l’outil de help desk, Service Manager. Mais aussi l’ouverture annoncée aux postes de travail virtualisés avec les solutions de Citrix.

"Service Manager, la brique help desk du système d’administration System Center a été largement retardée ; on l’attend désormais pour le premier semestre 2010". Evoqué à la marge par les représentants de Microsoft lors des plénières de sa conférence partenaires qui se déroule actuellement à la Nouvelle Orléans, Service Manager n’en apparaît pas moins très attendu par les intégrateurs spécialistes de l’environnement Windows. Laurent Locardel, directeur commercial de Global Info, détaille ses attentes : « Service Manager centralisera toutes les informations remontées par Operations Manager (SCOM) et Configuration Manager (SCCM) : inventaire, logiciels, etc. Lorsqu’un utilisateur déclarera un incident, on aura toutes les informations de suivi sur la machine concernée. Les diagnostiques seront plus rapides. »

Surtout, cette brique présentera l’avantage de l’intégration : « on déploie System Center dans des environnements très largement dominés par Windows, pour ajouter par exemple des outils de télédistribution. Et, dans ce contexte, Service Manager ne doit quasiment rien coûter au client final. » Pour ne rien gâcher, System Center ne se contente pas de permettre l’administration des postes et serveurs physiques, mais aussi celle des machines virtuelles : « System Center Virtual Machine Manager (SCVMM) est capable de superviser ESX comme Hyper-V. SCCM va s’ouvrir à Xen », rappelle  Laurent Locardel. Mais, au final, c’est dans la distribution d’Office 2010 et la migration vers 2007 que System Center devrait donner tout son potentiel : « SCCM sera très bien pour assurer la migration depuis XP et la mise en conformité globale du parc. Globalement, System Center s’avèrera à la fois consolidant et très économique : une fois les autres briques en place, les coûts de licence et de déploiement de Service Manager seront ridicules. »

De l’intégration à la fermeture

Mais l’accès à ces bénéfices a un prix : celui d’un enfermement dans l’environnement Windows. Un point que relativise Laurent Locardel : « clairement, ceux qui misent sur des environnements hétérogènes ne sont pas dans la démarche de consolidation qui accompagne le déploiement de System Center. Et puis, les outils tiers de supervision s’inscrivent dans la même logique : tout le monde est contraint de s’enfermer chez un éditeur. C’est pour cela que tous cherchent à disposer d’une offre complète. » Pour cet intégrateur, « cela va dans la logique de réduction des coûts des entreprises : lorsque l’on intègre un SCOM ou SCCM, une seule personne est capable d’assurer l’ensemble de la supervision ; cela permet de réduire les coûts d’exploitation, de formation, de maquettage, etc. » Pas question pour autant de faire l’impasse sur une phase pilote : « le choix initial est clairement très déterminant. Les entreprises en sont conscientes et ne sont d’ailleurs pas forcément rassurées, alors même que leur choix est arrêté… On propose toujours un pilote. » Et puis System Center souffre encore d’un déficit d’image : « certains produits antérieurs comme Systems Management Server n’ont pas laissé que des bons souvenirs. »

Une offre mature à l’horizon… fin 2010 ?

Mais pour Laurent Locardel, il faudra attendre la fin 2010 pour que System Center atteigne la maturité. Après le lancement du module Service Manager, donc. Pour lui, notamment, « la partie Data Protection Manager doit être revue car elle ne fonctionne qu’avec les produits Microsoft. Il n’y a pas de connecteur Oracle par exemple. »  System Center doit également s’ouvrir aux environnements hétérogènes : « on remonte régulièrement des informations dans ce sens à Microsoft. Ils y travaillent aujourd’hui. D’ailleurs, le discours a clairement évolué dans ce sens. »

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