Le dernier OS d'Apple, Snow Leopard, pousse un peu plus loin l’intégration en entreprise

Avec la prochaine version de son système d’exploitation, Apple semble bien décidé à profiter de sa progression – plus ou moins marquée selon les géographies – dans les entreprises. Et de jouer, sur le poste client, sur l’intégration avec des environnements devenus standards dans le monde professionnel - comme Microsoft Exchange -, tout en cherchant à pousser son offre sur le serveur. Mais sans répondre pour autant à nombre de questions.

Le Mac a commencé son retour dans les entreprises, et même de manière assez significative outre Atlantique. Fort de cette situation, Apple semble bien décidé à ne pas en rester là. Avec Mac OS X Snow Leopard, la version 10.6 du système d’exploitation des Mac, qui doit sortir courant septembre, la firme à la pomme mise, côté client, sur l’intégration native avec Exchange. Concrètement, cette intégration se traduira par la capacité, pour les utilisateurs de Mac, de communiquer directement avec un serveur Exchange 2007 via les logiciels Mail, pour la messagerie (nativement et non via un accès IMAP), Carnet d’adresse, pour la gestion des contacts, et iCal, pour l'agenda. Et le tout sans licence client Exchange.

Une offre serveur largement mise à jour

Bien sûr, que ce soit dans sa déclinaison client ou serveur, Mac OS X Snow Leopard profite de l’ordonnanceur revu et corrigé d’Apple, Grand Central, prévu pour tirer profit des architectures multi-cœurs, et du support complet des extensions 64 bits des processeurs Intel. Mais les évolutions de Snow Leopard Server ne se limitent pas à cela. OpenCL, une interface de programmation qu'a intégrée Apple, pourrait aussi permettre à l’Unix maison d’apporter un gain de performance à des applications de modélisation mathématiques spécialement optimisées.

A cela viennent s’ajouter des fonctions dédiées à l’administration des postes de travail, comme NetRestore qui permet d’automatisation la restauration de Mac à partir d’images d’OS X pré-personnalisées. De son côté, Mobile Access Server se présente comme une alternative aux VPN pour l’accès sécurisé (avec TLS) aux réseaux d’entreprise. AddressBook Server pourrait, lui, faire office d’alternative à un serveur Exchange – combiné au serveur d’annuaires LDAP de Mac OS X Server – pour le partage de carnets d’adresses entre utilisateurs. Il s’appuie sur le standard CardDAV. Poussant plus loin cette logique d’alternative à Exchange, Apple a doté Mac OS X Server 10.6 d’une version améliorée de son serveur d’agendas partagés, iCal Server, basé sur le standard CalDAV, avec, notamment, une nouvelle interface Web et le support de notifications en mode push. Toujours dans cette logique de travail collaboratif, Apple a mis à jour son serveur de Wiki, lui intégrant la fonction d’aperçu rapide du Finder de Mac OS X, ainsi que le support de l’iPhone.

S’ajoute à cela une série d’optimisations des serveurs Web, de fichiers et de messagerie pour lesquels Apple promet d’importants gains de performances.

Des promesses non tenues

Reste un point qui risque de largement décevoir : Apple promettait le support du système de fichier ZFS de Sun pour Mac OS X Server Snow Leopard. Les mentions relatives à ce support ont désormais disparues des pages Web où Apple présente dans le détail son prochain OS serveur.

Mais, surtout, Apple n’apporte pas de réponse aux aspirations des entreprises à la virtualisation, tant sur les serveurs que sur le poste de travail. La licence de Mac OS X Server laisse une petite porte entrouverte à cette possibilité, mais pas celle de Mac OS X client. Enfin presque. Sun par exemple, n’excluerait pas de permettre, avec son hyperviseur VirtualBox, la virtualisation de Mac OS X sur… des Mac : la licence d’Apple serait respectée, Mac OS X client devant, contractuellement, n’être exécuté que sur des équipements signés Apple.

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