Cinov-IT : un nouveau syndicat né de la fusion de 3SCI et CICF Informatique

Pour marquer son centenaire, la fédération CICF représentant les PME-TPE de l'ingénierie et du conseil s'est rebaptisée Cinov. Au sein de laquelle le syndicat Cinov-IT regroupe désormais le 3SCI et CICF Informatique.

« Avec ses 800 adhérents, Cinov-IT atteint une masse critique pour se faire entendre. » D'emblée, le mariage consommé ce 22 novembre entre CICF-Informatique et le 3SCI affiche ses ambitions. Jusqu'alors, l'un et l'autre de ces syndicats d'entrepreneurs (PME-TPE, indépendants de l'industrie du logiciel) levaient de temps à autre la voix pour dénoncer et contrer l'hégémonie de la chambre dominante Syntec numérique représentant, selon eux, les grands éditeurs et SSII.

Née en 1912 Le centenaire de la chambre CICF (fédération de 14 syndicats, conseil en management, conduite de travaux, etc) et sa nouvelle appellation Cinov (avec un « n » entérinant l'importance prise par le numérique) ont donné le signal d'un regroupement des forces pour ce secteur. Et ce, dans un « timing » coïncidant par ailleurs avec la mise en branle du comité stratégique de la filière IT version Fleur Pellerin, dont les prémices sont annoncés pour la fin de ce mois. « Nos petites structures qui se comptent par dizaines de milliers ont des idées à défendre, des activités à développer. La voix du numérique ne doit pas être univoque », insiste Marie Prat, co-présidente du nouveau Cinov-IT (ex-CICF) avec Olivier Bouderand (ex-3SCI). Au delà de l'effet masse critique, l'atout principal de cette fédération est sa représentation en régions. Ce souci de proximité est de nouveau mis en exergue dans la feuille de route envisagée pour 2013. Avec l'objectif d'amplifier encore le mouvement pour atteindre 2500 adhésions sous deux ans. Et pour motiver celles-ci, un élargissement de la gamme de services mutualisés (aide juridique, assurances, etc).

Les métiers de la matière grise Dans la continuité des initiatives engagées depuis deux ans, l'accent est également mis sur l'amélioration de la visibilité des petites structures, aussi bien dans la relation avec le milieu des acheteurs (charte signée en octobre 2012 avec la CDAF, réseau national des acheteurs), qu'à l'égard des conditions de référencement des grands donneurs d'ordre (travaux en cours sous médiation gouvernementale). « Il s'agit d'aller vers plus de transparence », résume Marie Prat. Sont également au programme une représentation soutenue au sein des instances paritaires (fonds de financement de la formation, Conseil national du numérique, etc) ainsi que l'intensification du lobbying auprès des institutions (notamment au sein du collectif du numérique né à l'occasion de l'élection présidentielle) et, dans certains cas, aux côtés de Syntec numérique. « Nous n'avons pas que des divergences d'intérêts et d'objectifs », nuance la présidente. Autre signe tangible de cette (re)mobilisation, la fédération Cinov a accompagné la célébration de son centenaire du lancement d'un ouvrage sur « les métiers de la matière grise ». En 88 pages sont présentés les métiers de l'ingénierie et du conseil, toutes disciplines confondues, partant de l'éreintement de préjugés du genre « tous issus des grandes écoles » ou « l'international c'est pour les grands », ou encore « le conseil, je n'en ai pas besoin ». Publié par les éditions Autrement.  

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