En France, la confiance ne règne pas en matière de protection des données

Spécialiste de la sécurité, LogRythm a réalisé une étude auprès de consommateurs français sur leur perception de la protection de leurs données confidentielles par les entreprises. Les résultats ne sont pas bons : la majorité pensent que leurs données seront volées. Ils réclament une loi pour que les vols de données soit obligatoirement déclarés.

LogRythm, société spécialisée dans la sécurité et l’analyse des logs informatiques, vient de publier son étude sur la cyber-sécurité française. Celle-ci est un sondage réalisé sur un échantillon relativement faible (400 personnes) de consommateurs, portant sur la protection par les entreprises de leurs données personnelles. Le premier enseignement est qu’à une écrasante majorité, les clients veulent savoir si une entreprise a été victime d’un vol de données. 98,25 % d’entre eux estiment, comme l a commissaire européenne en charge de la Sécurité numérique Neelie Kroesse, qu’une loi devrait obliger les entreprises à déclarer les vols de données dont elles sont victimes. 69,75 % veulent même que cette déclaration soit faite pour toutes les intrusions. De même à 99 %, ils estiment que l’entreprise devrait les informer d’une telle intrusion, avec, en revanche, plus de nuances. Si 71, 75 % d’entre eux veulent être prévenus immédiatement, 22 % estiment que l’entreprise doit d’abord enquêter sur l’intrusion, et 5 % ne veulent être informés que si des données sensibles sont concernées.

Entre fatalisme et demande de protection

Peuvent-ils faire confiance aux entreprises pour protéger ses données ? Pas franchement. A 48,5 %, les consommateurs déclarent faire confiance à certaines entreprises mais pas à l’ensemble, 33, 25 % ne leur font pas confiance, et 6 % ne se prononcent pas.  Pour eux, les entreprises les plus fiables sont les banques avec un score de 3,6/5 devant l’administration et le gouvernement (3,38/5), et les hôpitaux et entreprises dans le secteurs de la santé (3,33/5). Les entreprises perçues comme étant les moins fiables sont les réseaux sociaux (1,95/5) devant les sites de jeux (2,26/5). Et logiquement, à 60 %, les consommateurs trouvent que les entreprises doivent faire plus d’efforts pour sécuriser les données de leurs clients. Au final, ils restent assez fatalistes : ils pensent à 54,5 % qu’il est inévitable que leurs données soient un jour compromises par un pirate.

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