ASE : l'arme secrète de SAP pour contrecarrer Oracle

SAP Hana pour des applicatifs d'un genre nouveau. La base de données ASE comme solution de remplacement pour les applications plus traditionnelles. Pour contrer Oracle, SAP dispose désormais de deux armes. Et ASE a bien des arguments à faire valoir, surtout en terme de coût de revient.

Pour contrer la base de données Oracle, qui demeure la plus employée au sein de la base installée SAP, le premier éditeur européen ne dispose pas d'une, mais de deux armes. D'abord Hana évidemment, sa technologie de gestion des données 100 % en mémoire permettant de développer des applicatifs d'un genre nouveau (comme CRM 360 récemment annoncé). Mais, suite au rachat de Sybase, SAP dispose également d'une alternative directe à la base de données de son rival américain, pour les applications actuellement en place dans les entreprises : ASE (Adaptive Server Enterprise). Une alternative à bas coût, mais sans compromis sur les fonctionnalités et les performances, explique Didier Mamma, directeur des activités data & technologies de SAP France : "les bases de données relationnelles sont devenues des commodités. Les principales bases exploitées comme socle des applications critiques se valent fonctionnellement". La reconnaissance dont bénéficie ASE dans le secteur financier - très exigeant en termes de volumétrie, de performances et de continuité de services - apparaît à ce titre comme une garantie pour les autres industries. D'autant que la base de données issue de Sybase est aujourd'hui certifiée sur l'ERP de SAP et optimisée pour ce dernier.

Moins d'administrateurs requis "Les entreprises peuvent donc se reposer la question de la base de données et notamment de son coût de revient sans prendre aucun risque", commente Didier Mamma. Une récente étude du cabinet Bloor Research estime ainsi que, avec ASE, l'économie sur la facture totale peut atteindre 20 % (voire 30 % dans certains cas) par rapport à Oracle. Le différentiel est particulièrement net concernant le coût du support ou le nombre d'administrateurs requis pour gérer la technologie. "Sur toutes les personnes ayant participé à cette étude (plus d'une centaine, NDLR), pas une n’estime que Oracle requiert moins d’administrateurs que Sybase", écrit Bloor Research. "Les entreprises devraient se demander pourquoi elles ne remettent pas en cause plus systématiquement leurs bases Oracle, estime Didier Mamma. Quelle valeur ajoutée une entreprise retire-t-elle d’une exploitation lourde et coûteuse en ressource et personnel pour régler une infrastructure technique qui n'apporte aucune valeur additionnelle à l'entreprise ? Là où Oracle repose largement sur des réglages de précision. ASE apporte un haut niveau d'automatisation et réduit sensiblement le TCO (Total Cost of Ownership ou coût de revient) ! C'est cet ensemble de raisons qui a poussé la filiale française de l'industriel américain GGB Bearing (installée à Lyon et dans les Pyrénées-Atlantiques) et Bricorama à migrer vers ASE, à l'occasion d'un projet applicatif. Evoluant dans un secteur très concurrentiel, Bricorama a mené cette réflexion dans le cadre d'un programme de réduction de ses coûts informatiques, programme menée par la direction générale et la DAF. Si le distributeur est rapidement convaincu par les gains financiers qu'amène ASE (70 % d'économies en licences et maintenance sur plusieurs années comparé à Oracle), la société demande dans un premier temps des garanties techniques. Garanties qui sont apportées par le directeur technique d'un gros distributeur de Dubaï (Redington) qui a migré de Oracle vers ASE en 5 semaines. Pour une diminution de la taille de la base et des temps de traitement de 50 %. Une caution qui a définitivement convaincu la chaîne française de magasins de bricolage.

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