Dropbox : l’intégration à marche forcée

A l’occasion de sa première conférence développeurs, Dropbox a montré combien il comptait désormais sur ses partenaires ainsi que sur les développeurs en montrant de nouveaux outils pour faciliter l’intégration des services de la marque dans des applications tierces.

Renforcer ses capacités d’intégration pour séduire un éco-système de partenaires. C’est l’une des conclusions que l’on pourrait tirer aux lendemains de la conférence développeurs de Dropbox, l’un des pionniers du stockage et de la synchronisation de fichiers dans le cloud, qui s’est tenue le 9 juillet dernier à San Francisco. Une première conférence pour la société, qui comme un symbole, vient ainsi marquer d’une pierre blanche une évolution clé de la société : celle de composer résolument avec un éco-système de partenaires tiers, et de reposer en grande partie sa stratégie sur l’intégration de ses services au sein d’applications. Un schéma indispensable pour favoriser l’adoption de ses services à destination des entreprises, Dropbox for Business

Il faut ajouter qu’en préambule à cette conférence développeurs, Dropbox avait dévoilé un vaste programme visant à recruter des partenaires, Dropbox Partner Network. «Un programme, comme le décrit la société sur son blog, pour permettre aux entreprises de revendre, gérer et supporter Dropbox for Business selon les besoin spécifiques de leurs clients».  Ce programme, qui compte selon la société 150 fournisseurs de services, Consultants IT ou revendeurs, offre également un accès à un portail où sont rassemblés des formations ainsi que des supports marketing et commerciaux. A la fin juin, le message était ainsi clair : l’indirect, les partenaires font désormais partis du modèle. 

Dès ses origines, Dropbox, contrairement à d’autres outils de ce type, a basé son modèle sur ses capacités d’intégration avec des éditeurs d’applications tiers. la société était d’ailleurs parvenu à s’associer très étroitement au monde iOS en devenant l’un des référents en matière de stockage dans le cloud. Nombre d’applications iPad ou iPhone permettant de sauvegarder directement - et naturellement - sur Dropbox, comme en local. Comme c’est notamment le cas avec l’application IA Writer. 

Mais, le marché a évolué et avec, une partie de son modèle : les partenaires et l’éco-système de développeurs sont devenus à maillon indissociable à ce segment, depuis qu’EMC, Hitachi, Citrix, Novell, Salesforce, Google (pour n’en citer que certains) ont proposé une alternative animée des mêmes mécanismes de stockage et de synchronisation dans un environnement professionnel. Avec la force de frappe de leur réseau, déjà bien implanté. 

Des API et composants pour faciliter l’intégration 

C’est ainsi dans ce contexte, et alors que Dropbox pousse très fortement sur son offre entreprise, que la société tenait sa première conférence développeurs. L’occasion de muscler son arsenal d’outils d’intégration afin de séduire un peu plus ce très précieux éco-système. A la clé, une série d’API supplémentaires dont l’objectif est de fluidifier les fonctions de synchronisation de données, désormais clé pour les entreprises. Et l’ajout de deux composants, pour faciliter l’ajout de services Dropbox à des applications tierces. 

Dropbox a ainsi présenté ce qu’il baptise des Drop-ins, deux composants, Chooser et Saver,  pour faciliter l’intégration «en quelques lignes de code», grâce à des interfaces pré-définies, de fonctions d’extraction de fichiers sauvegardés ou de sauvegarde vers les services Dropbox, comme l’indique la page Web dédiée. Chooser offre un accès aux fichiers contenus dans Dropbox, alors que Saver représente «le bouton Enregistrer sous de l’ère Post-PC». Il propose une interface permettant d’inclure rapidement une fonction de sauvegarde Dropbox dans des applications mobiles ou Web. 

Enfin, la société a également présenté un jeu d’API baptisé DataStore API qui étend les fonctions de synchronisation Dropbox au delà des simples fichiers. Ces API donnent aux développeurs un moyen de synchroniser des données utilisateurs d’une application entre plates-formes : contacts, préférences, sauvegarde d’un jeu, To-do list, etc. Ces API, disponibles aujourd’hui dans leur version bêta, supportent le mode déconnecté et propose un mode de fusion automatique des données pour les maintenir constamment à jour d’un terminal à l’autre. Les modifications réalisées par exemple sur l’application depuis un smartphone sont automatiquement répercutées sur l’application sur la tablette ou le PC. Une façon pour la société de se positionner sur le terrain très tendance du BOYD, en vogue dans les environnements professionnels, ou sur celui de la «mobilisation» des applications d’entreprises. Dropbox affirme enfin qu’aucun conflit de version n’est possible.  Ces services sont désormais inclus dans une plate-forme globale, baptisée la Dropbox Platform, qui comprend également les API historiques de la société.  

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