Jeunes diplômés 2012 : un jeune informaticien sur quatre sans emploi

Selon le bilan de l'arrivée sur le marché de l'emploi de la promo 2012 dressé par l'Apec, les informaticiens débutants trouvent à 82% un point de chute dès la sortie des études.

La pénurie, allons donc! Selon le bilan de l'arrivée sur le marché de l'emploi de la promo 2012 dressé par l'Apec, certes, les informaticiens débutants trouvent un point de chute dès la sortie des études (82 %). Pas aussi systématiquement que les professions médicales (93%). Mais moins facilement en tout cas que les promos précédentes (88% en 2010, 86% en 2011, pour les disciplines Informatique et télécoms).

 

Confirmation, donc, que l'embauche du secteur IT s'est nettement rétractée (comme pour l'ensemble des jeunes diplômés, « nette dégradation », titre le rapport de l'Apec. Mais ce bilan annuel montre aussi qu'un an plus tard, 74% de ces jeunes informaticiens sont en poste. Et qu'un sur quatre, donc, est sans emploi (dans l'échantillon considéré, 4 512 jeunes au total). Le rapport note que «  ce sont les formations à fort contenu technique et technologique, pour lesquelles l’insertion professionnelle est moins problématique » et que, dans cette catégorie, les jeunes sans emploi sont deux fois plus nombreux à rechercher un premier emploi (19%) qu'en quête d'une nouvel emploi (8%). « Dans la conjoncture actuelle, ces derniers peuvent rencontrer des difficultés pour trouver un emploi qui leur convienne ». 

 

Selon le niveau de diplôme, toutes disciplines confondues, le taux d'emploi des bac+4 reste relativement préservé de la dégradation (74%) contrairement aux bac +5 dont le taux d'emploi chute de 9 points (63%). L'enquête ne donne pas le détail par discipline, bien qu'il soit probable que les bac+5 informatique ne soient pas épargnés.

 

Autres détails instructifs de ce bilan, les jeunes diplômés en informatique s'éloignent peu de leur orientation initiale (78 % des postes relèvent de la fonction informatique, 5% de la R&D). Un sur cinq travaille dans l'industrie, près de la moitié dans le secteur des services informatiques (41%) et de l'ingénierie R&D (3%), 6% dans le secteur bancaire. Pour un salaire généralement supérieur à la moyenne des jeunes diplômés (28 400 euros en moyenne, 28 320 salaire médian, contre 24 000 toutes disciplines confondues). Le secteur public est plutôt moins ouvert aux jeunes informaticiens (12% des emplois occupés par des diplômés 2012) qu'aux jeunes des autres disciplines (22% pour l'ensemble des disciplines). Enfin, l'importance des stages, sésame pour l'emploi, est mise en évidence avec trois débutants en informatique sur quatre ayant effectué deux stages et plus durant leur cursus de formation.

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