Ebay rapatrie des fonds au prix fort
A l’occasion de ses résultats trimestriels, eBay a fait état d’un taux d’imposition effectif de 366 %, la faute au rapatriement de 9 Md$ de chiffre d’affaires passé aux Etats-Unis.
Ebay vient de présenter un chiffre d’affaires de près de 4,3 Md$ pour le premier trimestre 2014, assorti d’une perte nette de 2,3 Md$. Un résultat lié à la fiscalité. Dans son communiqué, le groupe indique en effet avoir payé exceptionnellement environ 3 Md$ au fisc américain et essuyé un taux d’imposition effectif exceptionnel de 366 %, contre 16 % un an plus tôt. En cause ? Le rapatriement aux Etats-Unis de « 9 Md$ de chiffre d’affaires d’années précédents qui n’étaient pas au préalable assujettis à la fiscalité » américaine. Sans cet événement exceptionnel, eBay indique qu’il n’aurait été sujet qu’à 18 % d’imposition effective. Deux points de plus qu’au premier trimestre 2013 dus notamment « à l’expiration du crédit fédéral de recherche et développement. »
Le début d’une tendance plus large ? Pas sûr. Quelques jours plus tôt, Apple a préféré emprunter 12 Md$ en obligations afin de financier son programme de rachats d’actions et d’augmenter le dividende reverser à ses actionnaires. Et ce plutôt que de rapatrier une partie de son trésor de guerre, estimé à environ 150 Md$.
Selon nos confrères du Financial Times, Moody’s estime à 950 Md$ le montant total des liquidités de groupes américains tenus hors de portée du fisc du pays.