Oracle dope son offre de virtualisation Oracle VM

Oracle n'entend pas abandonner le marché de la virtualisation à VMware et Microsoft. L'éditeur vient de publier Oracle VM 3.3 et renforce ses liens avec sa pile OpenStack.

Oracle n’entend pas laisser le champ libre à Microsoft et VMware sur le marché de la virtualisation et poursuit le développement de son propre hyperviseur Oracle VM basé sur Xen. Le principal atout de cet hyperviseur est sa totale gratuité, qui permet au constructeur de proposer une solution robuste et ultra-compétitive face à ses concurrents.

Un autre atout est son support de ce qu’Oracle appelle les « trusted partitions » et qui permet aux utilisateurs d’Oracle VM de licencier leurs produits d’infrastructure Oracle au VCPU, alors qu’avec tous les autres hyperviseurs, l’éditeur maintient une stricte facturation au nombre de CPU physique dans le serveur. Lorsque l’on sait qu’une licence Oracle SGBD pour un serveur bi-socket hexacoeurs (soit 12 cœurs par serveur) vaut plus de 220 000 € (6 x 37 000 €), on comprend vite l’intérêt de préférer Oracle VM à Hyper-V ou VMware ESXi pour virtualiser une infrastructure Oracle…

Un dernier atout est son intégration avec les piles logicielles d'Oracle, l'éditeur proposant plus d'une centaine de templates pour permettre le déploiement automatisé de ses principales applications sur Oracle VM.

Intégration avec OpenStack et support de Windows renforcé

La version 3.3 d’Oracle VM, disponible depuis le début du mois de juillet, s’appuie sur la dernière version du noyau Linux d’Oracle (Unbreakable Enterprise Kernel Release 3) pour les environnements x86 et sur la technologie de virtualisation embarquée des puces Sparc pour les environnements serveurs Unix.

Elle apporte la parité entre les environnements Sparc et x86 ainsi qu’une intégration renforcée avec OpenStack. Dans cette mouture, Oracle a notamment amélioré le support des environnements Windows Server grâce à une série de pilotes paravirtualisés renforcés (via ce qu’Oracle appelle des Guest Additions). Il est à noter que les pilotes paravirtualisés développés par Oracle pour Windows, outre les améliorations apportées en matière de performances en entrées/sorties, ont passé la certification SVVP (Server Virtualization Validation Program) de Microsoft (SVVP).

Des VM Guest Additions sont désormais proposées pour Oracle Linux, Oracle Solaris, et Microsoft Windows, et permettent aux administrateurs de contrôler le fonctionnement et certains paramètres des OS clients depuis la console d’administration Oracle VM Manager. Il est aussi possible d’installer l’édition préliminaire d’Oracle OpenStack avec Oracle VM 3.3 afin de bâtir une infrastructure complète de cloud.

Côté Sparc, Oracle a amélioré la gestion du stockage et supporte désormais le stockage FC, iSCSI, ZFS et les disques locaux en plus du stockage NFS pour les VM. L’éditeur a également dopé les capacités d’administration de l’hyperviseur embarqué des puces Sparc.

Selon Oracle, Oracle VM Manager est désormais couplé avec MySQL Enterprise Edition, ce qui permet d’effectuer des sauvegardes automatisées de la base de données et de disposer d’outils de vérification de la consistance de la base, deux points importants puisque MySQL stocke l’intégralité des paramètres de configuration d’Oracle VM. Oracle VM Manager peut aussi être piloté via une API de type RESTful pour faciliter l’automatisation de l’infrastructure virtualisée.

Notons enfin, côté sécurité, qu’Oracle a réduit le nombre de ports ouverts par Oracle VM Manager afin de réduire la surface d’exposition de l’outil. Un modèle d’authentification à base de certificats a aussi été ajouté dans Oracle VM Agent et Oracle VM Manager, afin de protéger et mieux gérer les accès à Oracle VM Server.

Oracle VM 3.3 est téléchargeable gratuitement sur le site d’Oracle. Un support payant optionnel 24/7 est disponible à partir de 599$ par an et par serveur (mono ou bi-socket) ou à partir de 1199$ par an et par serveur (quadri-socket et au-delà).

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