Sepa : toutes les entreprises doivent être conformes au 1er août

Vendredi 1 août marquait la fin de la période de six mois supplémentaires accordée aux entreprises européennes pour aligner leurs procédures de paiements sur le standard Sepa.

Vendredi 1 août marquait la fin de la période de six mois supplémentaires accordée aux entreprises européennes pour aligner leurs procédures de paiements sur le standard Sepa. Une norme qui implique notamment d’utiliser le format XML ISO 2022 ainsi que l’Iban (International Bank Account Numbers).

« Après 15 années de travaux, l’implémentation de Sepa (Single Euro Payments Area) pour les transferts et les prélèvements directs dans la zone Euro est une réussite. Tous les mois, plus de 2 milliards de paiements vont désormais transiter dans la zone Euro via ces nouveaux formats standards », a indiqué la Banque centrale européenne (ECB – European Central Bank).

Les particuliers et les entreprises peuvent désormais utiliser un unique compte en banque pour tous les virements et les prélèvements directs en Europe. Ce qui permet aux entreprises de se développer dans de nouveaux marchés sans coûts supplémentaires liés à des paiements.

« Cela permet aux particuliers de n’utiliser qu’un unique compte en banque en euro, quel que soit le destinataire en Europe, ou l’entreprise visée », ajoute l’ECB. « Cela permet aux entreprises de croitre et d’augmenter leur portée dans l’Europe et de réduire les coûts en proposant un framework standard pour tous leurs paiements. Les entreprises peuvent désormais utiliser un système ainsi qu'une série de  comptes uniques pour toutes leurs transactions en euro en Europe. »

« La finalisation réussie de Sepa accélère l’intégration financière de l’Europe », explique Yves Mersch, membre du conseil d’administration de l’ECB. « Cela élimine les obstacles aux virements et prélèvements en direct qui ne pénaliseront plus les entreprises et les particuliers ».

En janvier,  la Commission européenne avait accordé une extension de 6  mois pour que les entreprises en Europe puissent se mettre en conformité avec la norme Sepa. Une étude publiée également en janvier faisait état de la difficulté rencontrée par les entreprises du Vieux Continent à aligner leurs processus de paiements sur ce nouveau standard, créant ainsi un retard dans l’implémentation de Sepa. Le cabinet Vanson Bourne, qui avait réalisé cette étude pour le compte de Sage, constatait alors que plus de la moitié des quelque 600 PME interrogées dans le cadre de cette étude n’avaient même pas connaissance de la date-butoir de mise en conformité. Autre résultat intéressant révélé par l'étude, aucun plan complet  de migration vers Sepa n’avait été mis en place chez 49% des répondants. Seulement 15% pouvaient à l’époque aligner leurs procédures de paiement sur la norme. En France, les entreprises tardaient également à aligner leur processus, et le chantier n’était tout bonnement pas amorcé pour la majorité des PME en août 2013..

Les entreprises doivent en effet s’assurer que leur ERP puissent être conformes au standard Sepa et nombre de PME ont du se tourner vers  des intégrateurs afin d’obtenir cette précieuse conformité.

Mais l'enjeu va au-delà de la conformité. Lionel Jouve, en poste au sein du groupe français Printemps avait expliqué chez nos confrères britanniques de Computerweekly que Sepa n’était pas qu’une affaire de conformité, mais une question d’avenir. « Nous avons des clients qui sont très sensibles au progrès en matière d'IT. Notre stratégie est d’être en conformité, mais en même temps, cela peut changer les paiements dans le futur », avait-il expliqué Selon lui, les entreprises souhaitent des processus de paiements uniques pour leurs clients, quel que soit l’endroit où ils se trouvent, ajoutant que cela peut également réduire les risques de fraudes. Une plate-forme standard en matière de paiement est également très intéressante pour améliorer les processus et réduire les coûts. « Toute cette technologie coûte de l’argent et nous voulons un système standard au lieu des systèmes disparates de nos dizaines de banques »,  indiquait également Lionel Jouve.

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