Partage des données : la loi UE menace le programme de santé britannique
Les modifications apportées à la loi de l’Union européenne portant sur le partage des données pourraient entraver les plans du NHS (National Health Service – qui régit le système de santé britannique) en matière d’intégration de données entre les hôpitaux et les cabinets médicaux, rapportent nos confrères et partenaires de ComputerWeekly.
Les modifications apportées à la loi de l’Union européenne portant sur le partage des données pourraient entraver les plans du NHS (National Health Service – qui régit le système de santé britannique) en matière d’intégration de données entre les hôpitaux et les cabinets médicaux, rapportent nos confrères et partenaires de ComputerWeekly.
S’exprimant lors de la présentation d’un nouveau rapport sur le partage de données, Tim Kelsey, directeur national des patients et des informations au NHS a affirmé que « la législation européenne est très préoccupante, nous ne pouvons pas accepter le contexte législatif qui est actuellement proposé. »
Parmi les propositions formulées par la Commission européenne, on retrouve le droit à l’oubli du citoyen. Ainsi, les organisations qui détiennent des données personnelles, comme le NHS, devront disposer explicitement de la permission pour traiter les données.
Des lacunes en matière de données
Un rapport sponsorisé par EMC avait pointé du doigt plusieurs éléments d’inefficacité au sein du NHS, comme le manque de dossier électronique pour les patients (le DMP patauge également en France depuis de nombreuses années), pouvant dès lors conduire à l’utilisation par les docteurs d’informations incomplètes.
Ce rapport mettait également en avant le fait que l’interopérabilité de ces dossiers patients permettrait un accès aux données ainsi qu’à leur mise à jour par un personnel autorisé, à n’importe quelle étape de la mécanique du système de santé.
« Lorsqu’un patient se déplace vers un nouveau cabinet médical, ses praticiens peuvent alors immédiatement accéder à l’ensemble du dossier patient, qui renferme son historique médical » , précise le rapport. « Ce partage de données patients entre organisations doit améliorer l’analyse de données et encourager l’analyse prédictive afin d’optimiser l’efficacité des traitements via la stratification des risques. »
« L’IT n’est pas un sauveur pour le NHS, c’est un moteur », avait lancé de son côté James Norman, directeur de la division Healthcare chez EMC. « Nous sommes témoins de gâchis, notamment à cause de la duplication des services. »
Des soucis de partage de données
Le partage de données via le programme Care.Data du NHS constitue la fondation de la vision de Kelsey, en matière d’amélioration de l’efficacité du NHS. Cela permet au patient de mieux gérer sa santé. Toutefois, comme l’avaient également rapporté nos confrères de ComputerWeekly, le NHS avait abandonné ses ambitions de déployer complétement son programme Care.Data à l’automne. Le déploiement avait été ramené à 500 praticiens en attendant qu’un autre planning soit fixé, dans le futur.
Traduit et adapté par la rédaction
Pour approfondir sur Réglementations et Souveraineté
-
Cyberhebdo du 29 novembre : tempête sur la santé outre-Manche
-
Les freins qui se posent à l’intégration de l’IA dans la pratique médicale
-
Oracle – Cerner : « le potentiel de l’analytique big data dans la santé est colossal » (Forrester)
-
WannaCry : un impact important sur le système de santé britannique