Cet article fait partie de notre guide: Cloud hybride : l'avenir du Cloud se dessine

IBM, cap sur le Cloud hybride et le mobile

A l'occasion de son événement InterConnect, IBM a procédé à plusieurs annonces qui tendent à donner plus d'homogénéité à son offre Cloud. A l'heure de la transformation numérique, les mots-clés de la stratégie d'IBM sont désormais le Cloud hybride, l'analytique avec Watson, la mobilité et la sécurité.

Dans sa présentation des chiffres 2014, IBM insistait sur quatre points : le chiffre d'affaires relatif au Cloud avait progressé de 60% au cours de l'exercice pour atteindre 7 milliards de dollars (8% du chiffre d'affaires global), l'analytique avait représenté un chiffre d'affaires de 17 milliards de dollars, en croissance de 7%, le chiffre d'affaires des activités de sécurité avait progressé de 19% quand celui de la mobilité avait triplé... Rien de surprenant alors à ce qu'IBM regroupe les différents événements traitant de ces domaines en un seul, baptisé InterConnect, et ne jure plus que par le Cloud, Watson et les mobiles. Cette conférence, qui s'est tenue fin février à Las Vegas, a rassemblé pas moins de 20 000 participants.

« La transformation numérique induit une nouvelle façon de penser, de travailler, d'innover. Tout change rapidement et dans tous les secteurs », a d'emblée affirmé Robert LeBlanc, récemment nommé Senior vice-président d'IBM Cloud. « Et le Cloud est le vecteur essentiel de cette transformation ». C'est Pascal Eymery, vice-président Stratégie et Business Développement d'Airbus qui est venu en témoigner. « Notre mission est d'aider nos clients à créer de la valeur pour eux-mêmes. Chaque heure pendant laquelle un avion ne vole pas coûte 10 000 dollars. Nous avons donc développé différents outils pour optimiser le temps de vol, de décollage et d'atterrissage, mais aussi pour réduire le temps d'immobilisation au sol en distribuant toutes les données à ceux qui assurent la maintenance des appareils. Tout cela passe par le Cloud et les mobiles ».
Une autre vision de cette nécessaire transformation numérique est résumée par Heather Cox, Chief marketing officer (CMO) de Citigroup : « les clients n'ont pas besoin de banques, ils ont besoin de services bancaires. Répondre à leur demande en développant rapidement les services innovants qu'ils attendent nous donne l'occasion de nous différencier ». Originalité de la démarche de Citigroup, la banque ne s'inspire pas de ce que font ses concurrents mais plutôt des innovations proposées par des sociétés comme Nest, Fitbit ou Uber…

Cloud hybride, BluMix avec Watson et 5 nouveaux datacenters

IBM s'est donné pour mission d'aider les entreprises à franchir le pas de cette transformation numérique. Pour cela, plusieurs annonces ont donné plus de lisibilité et d'homogénéité à ses offres. Les annonces visent toutes un même objectif : faciliter l'intégration de l'existant et des nouvelles applications, accélérer leur développement et leur déploiement, intégrer l'analyse de données afin d'améliorer la compréhension des comportements utilisateurs et aider à prendre de meilleures décisions, enfin, assurer la plus grande sécurité des données et des applications.
« Le Cloud allie business et informatique. La transformation nous amène à réinventer le business en repensant l'informatique, autrement dit à innover tout en transformant les outils », explique Christian Comtat, directeur de la stratégie et du développement Cloud pour IBM France. « Concrètement, une banque développe des applications nouvelles mais celles-ci doivent accéder aux données et aux applicatifs métiers existants. Pour cela, l'hybridation des systèmes de la banque et du Cloud est inévitable ». Cap donc sur le Cloud hybride, OpenStack, la mobilité, la portabilité, la sécurité, etc.

Côté infrastructures, IBM a annoncé l'ouverture de cinq nouveaux datacenters dans le monde d'ici à fin 2015 dont un en Europe, à Milan (Italie). Ces centres étendront l'infrastructure mise en place par SoftLayer, société rachetée par IBM en 2013. Du côté plate-forme, la principale annonce est la disponibilité de l'ensemble de modules logiciels BlueMix en local. Cette version sera actualisée au même rythme que la plate-forme Cloud. Autre nouveauté, BlueMix intègre désormais une zone Watson, qui propose une douzaine de fonctions utilisables par les développeurs dans leurs applications. IBM Enterprise Containers permet aux entreprises qui ne souhaitent pas déplacer leurs données de faire tourner les applications développées dans le Cloud sur leurs systèmes internes. Autre outil nouveau pour les développeurs, API Harmony leur propose des API déjà développées. IBM a également annoncé la plate-forme Mobile First, destinée à accélérer et simplifier le développement d'applications mobiles.

« Il y a eu le virage vers les services, entamé par Lou Gerstner en 1993, puis le virage vers le On Demand, initié par Sam Palmisano, au début des années 90 », rappelle Christian Bonnafont, vice-président Software IBM France. « Aujourd'hui, le virage est vers le Cloud hybride car c'est là qu'est la valeur pour les entreprises. N'oublions pas que trois transactions bancaires sur quatre tournent sur des grands systèmes tout comme les transactions de la SNCF, des compagnies aériennes, de la distribution, etc. Le Cloud hybride permet de s'adapter à un monde qui change en exploitant les nombreuses technologies disponibles », conclut-il.

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