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Sécurité : un écosystème de startups qui gagne en maturité

Et sans perdre en dynamisme. Wavestone en a identifié plus de 140 cette année, toujours en progression sur un an. Le cabinet de conseil continue de déplorer un certain manque de prise de risque tout en soulignant un gain de maturité.

Wavestone vient de publier l’édition 2020 de son radar des jeunes pousses de la sécurité informatique en France. Et le dynamisme est toujours au rendez-vous, malgré un contexte troublé par la crise sanitaire. Il faut ainsi compter aujourd’hui avec plus de 140 jeunes pousses françaises en cybersécurité, soit 19 % de plus que l’an passé.

Les critères sont désormais connus : pour le radar, une jeune pousse a moins de 7 ans d’existence et moins de 35 collaborateurs. Au total, l’écosystème représente plus de 1 450 équivalents temps plein. Surtout, il gagne en maturité : le nombre d’entreprises avec plus de vingt collaborateurs a progressé de 73 % sur un an.

Une jolie réussite alors que 37 % des startups estiment avoir perdu des opportunités en raison du confinement en début d’année et que, à date, il n’y a pas eu plus de 100 M€ levés – contre 180 M€ effectivement levés en 2019. Toutefois, 21 % des startups du radar indiquent que la crise sanitaire a en fait généré de nouvelles opportunités.

Plusieurs de ces jeunes pousses se sont démarquées cette année, passant à plus de 35 collaborateurs, dont Sqreen, DataDome et Alsid. Et n’oublions pas le récent rachat de LastInfoSec par Gatewatcher.

Mais l’on retrouve cette année certaines critiques déjà formulées par le passé. Cela commence par une croissance parfois trop lente : 4 jeunes pousses sont sorties du radar cette année pour avoir été frappées par la limite d’âge. Et il y a surtout un manque d’appétit pour le risque : 62 % des jeunes pousses se positionnent ainsi sur des segments de marché déjà bien remplis… où la concurrence sera mécaniquement rude. Et pour Wavestone, le fait qu’il n’y ait eu que deux liquidations cette année tend à conforter une tendance au manque de prise de risque.

Mais Gérôme Billois et Jules Haddad soulignent toutefois des démarches audacieuses, sur des domaines où l’innovation a encore toute sa place, à commencer par la cryptographie, avec de jeunes pousses telles que Cosmian et Cryptonext.

Alors les recommandations ne manquent pas, que ce soit pour les donneurs d’ordre ou pour les créateurs d’entreprise. Pour les premiers, aider les startups, cela veut dire financer les pilotes, dans un premier temps… mais aussi se lancer et adopter. Pour les créateurs, il apparaît essentiel d’étudier l’environnement concurrentiel, mais également de se poser la question du déploiement : attaquer le segment du poste de travail, typiquement, ce peut être compliqué, compte tenu des contraintes de déploiement.

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