Les futurs cœurs ARM personnalisés de Qualcomm ont un nom : Oryon

Profitant de son évènement annuel Snapdragon Summit, Qualcomm a cherché à relancer l’attention sur ses futurs cœurs ARM personnalisés de ses systèmes sur puce. Sans toutefois mentionner Nuvia.

De futurs systèmes sur puce Snapdragon seront animés par des cœurs ARM personnalisés. Qualcomm l’a répété à l’occasion de son Snapdragon Summit, et ils s’appelleront Oryon.

La promesse est simple : « libérer un nouveau niveau de performance », avec une « technologie révolutionnaire qui ouvrira la voie à une nouvelle classe d’appareils incroyablement puissants et efficaces ». Les cœurs Oryon devront être présents dans toute une gamme de systèmes sur puce (SoC) pour PCs, mais aussi « smartphones, cockpits numériques, systèmes avancés d’assistance à la conduite », et réalité étendue, ainsi que de solutions d’infrastructure réseau ». Mais pas tout de suite : il faudra attendre des « développements à venir en 2023 ».

Mais un nom est totalement absent du message : Nuvia. C’est début 2021 que Qualcomm s’est offert, pour 1,4 milliard de dollars, cette jeune pousse fondée par John Bruno, Manu Gulati et le PDG Gerard Williams III. Gerard Williams était auparavant l’architecte en chef des processeurs d’Apple et a passé plus de dix ans chez ARM avant cela. Gulati et Bruno sont tous deux des vétérans d’Apple et de Google.

Nuvia n’a pas non plus été mentionné dans la conférence téléphonique avec les analystes organisée par Qualcomm, à l’occasion de l’annonce de ses derniers résultats trimestriels, début novembre. Tout au plus Cristiano Amon, son PDG, a-t-il indiqué s’attendre à voir « un point d’inflexion pour Windows sur les PCs Snapdragon en 2024 sur la base d’un nombre significatif de gains de conception ».

Au printemps, le fondeur estimait encore que le passage à ARM pour l’informatique nomade est inévitable. S’il se disait satisfait de l’accueil réservé par les constructeurs à son Snapdragon 8cx Gen3, il ne cachait pas ses attentes à l’égard du rachat de Nuvia.

Mais voilà, ARM a récemment intenté une action en justice contre Qualcomm et Nuvia pour violation des accords de licence et violation de la marque, devant le tribunal fédéral du district du Delaware.

Et le temps commence à compter. S’il est difficile d’imaginer que Qualcomm pourra rapidement rattraper l’avance prise par un Apple, avec ses puces M1, M2 et leurs successeurs à venir, le fondeur va devoir aussi compter avec MediaTek qui ne compte pas rester les bras croisés.

Tout récemment, MediaTek a annoncé de nouveaux systèmes sur puce ARM Kompanio pour les Chromebooks. Ils sont basés sur des cœurs ARM Cortex-A76. Mais leurs ambitions semblent aller au-delà, et notamment sur le marché des ordinateurs portables.

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