GenAI : Lloyds et Nationwide co-développent un LLM dédié à la banque

Quels cas d’usage concrets pour les LLM dans la banque ?

Concrètement, un LLM pourrait simplifier des notions financières complexes pour les clients, assister les collaborateurs dans leurs calculs réglementaires ou encore aider les décisions internes liées à la conformité.

 « Nous sommes enthousiasmés par les performances de FinLLM et les bénéfices potentiels qu’il pourra offrir à Nationwide et à nos clients », se réjouit déjà Sri Kanisapakkam, chief data officer de Nationwide. « Des comparatifs approfondis montrent que FinLLM surpasse constamment les LLM à usage général sur les tâches financières », renchérit Aveni.

« FinLLM sera un véritable tournant pour les services financiers au Royaume-Uni », assure de son côté Ranil Boteju, chief data & analytics officer de Lloyds qui a commencé à investir dans l’éditeur en 2024.

Lexi Birch, directrice d’Aveni Labs, insiste sur le fait que le modèle est le fruit d’une étroite collaboration entre experts techniques et professionnels des métiers de la finance. « Nous avons défini une feuille de route claire pour fournir une IA générative fiable à un secteur où la précision et la confiance ne sont pas négociables », se félicite-t-il.

Vers les agents IA et les jumeaux numériques

Chris Skinner, expert britannique en fintech, estime que ce type de modèle spécialisé pourrait renforcer la sécurité, à la fois pour les banques et pour leurs clients. « Les bots motorisés à l’IA permettront de distinguer les connexions fiables des arnaques, ce qui est essentiel dans la finance », avance-t-il. « Face aux escroqueries sentimentales ou aux deepfakes, plus l’IA saura reconnaître les risques, mieux ce sera. »

À terme, selon lui, chaque utilisateur disposera de son propre agent IA autonome – une sorte de jumeau numérique avec sa propre identité – pour sécuriser les transactions et échanges commerciaux. « Nous n’en sommes pas encore là, mais FinLLM est un bon point de départ », anticipe-t-il.

Sans aller jusque-là, Aveni regarde lui aussi du côté de l’agentique. « Avec la transparence des données, la sécurité de l’IA et l’éthique au cœur de sa démarche, FInLLM est également prêt à jouer un rôle clé dans l’adoption d’agents d’IA sur le marché britannique », explique Joseph Twigg, le CEO de l’éditeur. « [FinLLM] représente une alternative intéressante aux grands LLM américains », conclut-il.

Avant le déploiement effectif, le modèle sera à présent fine-tuné sur les données propriétaires de chaque institution et sera utilisé avec des données synthétiques.

Parallèlement à ce projet, Lloyds a annoncé vouloir s’appuyer sur Vertex, la plateforme d’IA de Google Cloud, pour construire un environnement de développement IA et ML. Plus de 300 data scientists du groupe travailleront avec ces outils.