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France 2030 : trois nouveaux dispositifs pour faire converger IA et robotique

Trois programmes gouvernementaux financeront la recherche, soutiendront la deeptech et tenteront de faire émerger de nouveaux projets industriels du secteur de la « robotique intelligente », jugée stratégique.

À l’occasion de Vivatech 2025, le gouvernement a annoncé le lancement de nouveaux dispositifs dans le cadre de France 2030 pour renforcer la convergence entre intelligence artificielle et robotique.

Le premier pan de cette initiative est un programme de recherche doté de 30 millions d’euros, piloté par le CNRS pour lever les verrous de la « robotique intelligente ».

Ce budget permettra de financer des thèses, des postdoctorats, des postes d’ingénieurs de recherche. Le but est également d’encourager les échanges entre chercheurs, industriels et partenaires européens.

L’idée de cette première initiative est de structurer une communauté pluridisciplinaire autour de problématiques comme la locomotion, la perception, l’adaptation ou la frugalité énergétique, toutes renforcées par les avancées de l’IA.

« Pionnier de l’IA »

Le deuxième dispositif, baptisé « Pionnier de l’IA », visera pour sa part plus spécifiquement des projets « de rupture » menés par des start-ups deeptech, des laboratoires ou des consortiums.

« L’IA et la robotique jouent un rôle clé dans la transformation de notre industrie, en la rendant plus compétitive, durable et souveraine. »
Marc FerracciMinistre chargé de l’Industrie et de l’Énergie

Le critère sera d’avoir un fort impact économique ou industriel. Là encore, le fonds visera à combler le fossé entre la recherche fondamentale et l’industrialisation.

Le troisième dispositif est un appel à manifestation d’intérêt (AMI) sur la robotique et les machines intelligentes pour faire émerger des projets autour de priorités stratégiques comme l’efficience énergétique, la sécurité, la modularité et l’ergonomie.

« L’intelligence artificielle et la robotique jouent un rôle clé dans la transformation de notre industrie, en la rendant plus compétitive, durable et souveraine », explique Marc Ferracci, ministre chargé de l’Industrie et de l’Énergie.

Pour le ministre, ces annonces visent à identifier des projets de rupture « portés par nos start-ups, laboratoires et industriels » et à permettre l’émergence d’une nouvelle génération de robots « IA natives », capables d’interagir avec des humains dans des environnements variés (hôpitaux, commerces, logistique, etc.).

Deux projets emblématiques

Deux projets emblématiques illustrent déjà cette ambition.

Spider d’AXGROUP, a été lauréat de l’appel à projets « Offres de robots et machines intelligentes d’excellence ». La société travaille sur un robot autonome de nettoyage de panneaux solaires.

Le second, le projet LOGIE AI, est soutenu à hauteur de 3 millions d’euros. Il explore l’intégration de l’IA générative embarquée dans des robots collaboratifs conçus pour interagir dans des environnements humains.

« Le projet utilise une approche open source pour développer et intégrer dans des robots, des modèles de langage avancés spécifiques, moins dépendants du cloud et s’appuyant sur l’IA embarquée […], et avec une plus faible consommation énergétique », précise le communiqué du gouvernement.

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