Des pirates paralysent la compagnie aérienne LOT

Le piratage du système de production des plans de vol a empêché le décollage dix appareils et en retardé une dizaine d’autres ce dimanche 21 juin.

Les systèmes au sol de la compagnie aérienne polonaise LOT ont été victimes d’un piratage informatique en ce dimanche 21 juin. Selon Reuters, il a fallu environ 5 heures pour les rétablir en conditions opérationnelles.

Ce piratage a empêché la compagnie de produire normalement les plans de vol de plusieurs de ses appareils. Dix vols nationaux et internationaux ont dû être annulés, et une dizaine d’autres retardés.

Environ 1400 passagers ont ainsi été bloqués à Varsovie. La compagnie aérienne a indiqué s’occuper de loger ceux qui ont été amenés à passer la nuit dans la capitale polonaise.

Selon un porte-parole de la compagnie cité par nos confrères, la sécurité des vols n’a pas été affectée. Et de revendiquer utiliser « des systèmes informatiques à l’état de l’art ». Dans un communiqué de presse, LOT souligne que les systèmes embarqués de ses appareils n’ont pas été affectés.

La sensibilité des systèmes informatiques liés à l’aviation civile n’a toutefois pas fini d’être démontrée. En décembre dernier, le trafic aérien britannique avait été sévèrement affecté par une panne informatique.

Et si l’aviation civile s’attèle à la question de la sécurité informatique depuis la fin 2012, l’organe parlementaire d’audit des comptes publics du budget fédéral américain, le GAO, a indiqué avoir détecté des vulnérabilités dans les systèmes de contrôle aérien américain en janvier dernier. Le système d’information administratif de l’aviation civile américaine, la FAA, a d’ailleurs été affecté par un logiciel malveillant début février dernier.

Quant à l’informatique embarquée, un chercheur a récemment revendiqué son piratage son piratage à l’occasion de son interpellation par le FBI, sur différents appareils. Un scénario sur lequel l’agence attirait justement l’attention des compagnies aériennes au mois d’avril.

Pour approfondir sur Cyberdélinquance

Close