Network Slicing ou réseau privé : quelle technique 5G pour qui ?

Sur fond de qualité de service, les prochaines offres mobiles s’accompagneront d’options techniques inédites pour les entreprises.

L’arrivée des réseaux 5G relance les discussions sur le Network Slicing. Cette technique, déjà exploitable sur certains réseaux 4G d’Orange, consiste à découper la bande passante d’une communication mobile en tranches, chacune avec un débit et une qualité de service définis. Le but est de transférer sur une seule connexion les flux parallèles de différents appareils clients, notamment des objets connectés. Surtout, le Network Slicing permet à un opérateur de commercialiser sur ses antennes des bandes passantes fixe, à l’attention de ses clients professionnels.

« Il est probable que d’ici à 2025 les opérateurs proposeront aux entreprises l’option de Network Slicing en argumentant sur la garantie de qualité de service et sur une facture qui correspond exactement à la bande passante consommée », estime l’analyste Chris Antlitz, du cabinet d’études Technology Business Research.

Selon lui, le Network Slicing étendra idéalement les efforts de qualité de service déployés sur un SD-WAN.

Mais attention : malgré tous les intérêts qu’il présente, le Network Slicing n’intéressera vraisemblablement que les PME. Pour Chris Antlitz, les grandes entreprises pourraient tirer un meilleur parti des réseaux 5G privés, une autre option promise par la nouvelle norme mobile.

Les grandes entreprises préféreront la 5G privée

« Malgré les progrès réalisés dans le domaine de la 5G, la technologie est encore immature. De fait, certaines entreprises pourraient préférer utiliser leur propre spectre de fréquences plutôt qu’acheter des tranches fixes de bande passante sur des antennes partagées par le public », explique-t-il. « Ces entreprises veulent des systèmes fermés, qu'elles contrôlent et qui sont étanches aux infrastructures utilisables par tout le monde. Elles redoutent que des brèches soient découvertes. »

Selon lui, des industriels comme Airbus, Ford ou encore Whirlpool planifient déjà le déploiement d’infrastructures 5G privées. Il imagine qu’un millier d’autres industriels le feront d’ici à 2030. Mais certainement pas les PME :

« Seules les grandes entreprises pourront se doter d’un réseau 5G privé, car cette option est fort coûteuse. Pour équiper toute une usine de modules 5G, dans le but de piloter et de monitorer à distance ses chaînes de montage, il faut à l’heure actuelle débourser plusieurs centaines de millions de dollars ! »

Et de préciser : « la construction de réseaux 5G privés nécessite d’acheter ou de sous-louer des plages de fréquences, de déployer physiquement des antennes et des équipements télécoms et de maintenir les logiciels qui fonctionnent dessus. »

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