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Quantification des risques cyber : avantages et bonnes pratiques

Il ne suffit pas de savoir que des menaces de cybersécurité existent. Il est plus important encore de les comprendre, de manière à pouvoir les quantifier et en discuter.

Les entreprises modernes font face quotidiennement à des menaces de cybersécurité. La plupart d’entre elles peuvent être neutralisées efficacement, mais les attaques réussies peuvent entraîner des violations de données, des pertes financières et des atteintes à la réputation.

Il est donc essentiel que les organisations comprennent clairement leur exposition aux risques cyber et comment les quantifier avec précision. Une façon de faire consiste à évaluer l’impact financier potentiel d’une cyberattaque réussie.

Ici, nous explorons la quantification des risques cyber, ses avantages et comment elle peut aider à influencer les parties prenantes clés.

Qu’est-ce que la quantification des risques cyber ?

La quantification des risques cyber est une approche structurée afin d’en évaluer et d’en mesurer l’exposition pour une organisation. Plusieurs modèles de quantification de ces risques sont disponibles, parmi lesquels Factor Analysis of Information Risk (FAIR) et The Open Group Risk Taxonomy (O-RT). Tous deux offrent des méthodologies cohérentes. Ils permettent aux organisations d’établir des références pour les évaluations de ces risques cyber, de déterminer la sensibilité des membres de l’organisation à ces dangers et d’en mesurer les niveaux d’exposition.

FAIR, l’un des framework de quantification des risques cyber les plus largement utilisés, repose sur le principe selon lequel ces risques peuvent être quantifiés en termes financiers comme tout autre risque métier. Il prend en compte des facteurs tels que la valeur de l’actif, la probabilité qu’un acteur malveillant exploite une vulnérabilité et l’impact potentiel d’un incident sur l’organisation.

Les bénéfices de la quantification des risques

La quantification des risques cyber offre plusieurs avantages aux organisations. Tout d’abord, elle permet aux responsables de la sécurité de comprendre clairement les impacts financiers d’une attaque réussie en matière de cybersécurité. Cela aide les organisations à prendre de meilleures décisions concernant leurs investissements et leurs ressources dans le domaine de la cybersécurité, en fonction de leur niveau de tolérance au risque.

La quantification des risques cyber permet à l’équipe de sécurité de partager un langage commun avec les parties prenantes clés, telles que les cadres et membres du conseil d’administration.

Deuxièmement, la quantification des risques cyber permet à l’équipe de sécurité de partager un langage commun avec les parties prenantes clés, telles que les cadres et les membres du conseil d’administration. En quantifiant ces risques en termes financiers, les RSSI peuvent expliquer l’impact potentiel d’un incident de sécurité de manière à ce qu’ils trouvent une oreille attentive auprès des dirigeants.

Enfin, la quantification des risques cyber offre une façon de démontrer l’efficacité d’un programme de cybersécurité. Les responsables de la sécurité peuvent montrer comment ils ont été en mesure de réduire l’exposition à la menace grâce à leurs investissements et mesurer un retour sur investissement de ces initiatives.

Pratiques de référence

Identifier les risques cyber n’est qu’une partie de l’équation de leur quantification. Il est tout aussi important d’utiliser cette information pour influencer les autres, en particulier les cadres et les membres du conseil d’administration.

Considérez les meilleures pratiques suivantes pour mesurer les risques liés à la cybersécurité et communiquer cette information de manière stratégique :

  • Identifier les actifs critiques. Déterminer les actifs et les systèmes essentiels au fonctionnement de l’organisation et établir un ordre de priorité pour leur protection.
  • Utiliser une approche structurée. Utiliser un cadre de quantification des cyber risques, tel que FAIR ou O-RT, afin de garantir une méthodologie cohérente et reproductible pour l’évaluation des risques.
  • Recueillir des données pertinentes. Recueillir des données pertinentes sur les menaces et les vulnérabilités, ainsi que sur leurs incidences potentielles sur les actifs et les systèmes.
  • Envisager plusieurs scénarios. Évaluer différents scénarios, en pesant la probabilité qu’un incident de sécurité donné survienne et son impact potentiel sur l’organisation.
  • Traduire le cyber risque en termes financiers. Utiliser la quantification du cyber risque pour le traduire en termes financiers et démontrer l’impact potentiel d’un incident de sécurité sur l’organisation.
  • Aligner les initiatives de cybersécurité sur les objectifs de l’entreprise. Montrer comment les investissements dans la cybersécurité peuvent soutenir les objectifs stratégiques de l’entreprise.
  • Communiquer dans un langage qui parle aux dirigeants. Utiliser un langage qui parle aux principales parties prenantes, en particulier aux dirigeants et aux membres du conseil d’administration. Parlez en termes de tolérance au risque et d’impact financier, plutôt que d’utiliser un jargon technique et spécifique à la sécurité.
  • Fournir des mises à jour régulières. Fournir des mises à jour en temps utile pour mettre en évidence l’exposition de l’organisation aux cyber risques et montrer l’efficacité des initiatives en matière de cybersécurité.

Les risques cyber font partie intégrante de tout environnement professionnel standard. Cependant, ces menaces ne doivent pas entraver les activités commerciales, mais plutôt être intégrées à l’environnement global de gestion des risques. Plus les professionnels de la sécurité peuvent transformer les menaces connues en risques commerciaux quantifiables, plus leurs organisations sont en mesure de mener des opérations adaptables et réussies.

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