Cet article fait partie de notre guide: Quatre solutions de stockage en conteneurs

Stockage en conteneurs : l'essentiel sur Infinit

Plusieurs éditeurs proposent désormais des solutions de stockage en conteneurs conçues pour répondre aux besoins de persistance de données des environnements Docker. Aujourd'hui Le MagIT se penche sur Infinit.

Afin de satisfaire les besoins spécifiques de persistance de données des architectures logicielles à base de conteneurs Docker, plusieurs éditeurs ont développé des solutions de stockage optimisées pour un déploiement dans une infrastructure conteneurisée.

LeMagIT s’est intéressé plus en détail à quatre technologies de stockage distribué, elles-mêmes déployables sous la forme de conteneurs.

La première est Infinit, une solution de stockage française rachetée courant 2016 par Docker lui-même.

Infinit

Infinit est une start-up française que Docker a rachetée en 2016. Sa technologie originale de stockage décentralisé devrait devenir l’un des piliers de l’offre de l’éditeur en délivrant une couche de stockage persistante pour les conteneurs totalement intégrée avec l’outillage de Docker (et notamment avec Docker Swarm).

Au cœur de la technologie d’Infinit se trouve un réseau d’overlay qui permet de relier de multiples nœuds d’un cluster entre eux de façon pair-à-pair, sans avoir à recourir aux habituels mécanismes de serveur maître/serveur esclave. Cette couche, qui s’appuie sur le protocole Chord (également mis en œuvre par Scality pour son Ring), est utilisée pour distribuer les données entre nœuds, mais elle pourrait aussi avoir bien d’autres applications, comme la distribution de jobs entre membres du cluster.

Selon Infinit, la nature décentralisée du réseau d’overlay au cœur de sa technologie permet d’assurer l’évolutivité de la solution tout en garantissant d’excellentes performances. Elle permet également d’éliminer les éventuels goulets d’étranglement et les points de faille uniques.

Au-dessus de cette couche de réseau d’overlay, Infinit a mis en œuvre un mécanisme de clé/valeur chargé de distribuer et de répliquer les données entre les nœuds d’un cluster afin d’en assurer la disponibilité même en cas de défaillance d’un nœud. Puis, un étage au-dessus, l’éditeur a mis en œuvre son propre système de fichiers.

Les pools de stockage présentés par ce système de fichiers sont pour l’instant accessibles aux conteneurs applicatifs via un plugin Docker Volume. Mais sous la houlette de Docker, Infinit a une roadmap ambitieuse pour étendre les capacités de sa technologie et en faire une couche de stockage générique à même de servir un large spectre de besoins de stockage d’une entreprise.

Au 3e trimestre 2017, la firme devrait ainsi ajouter le support du protocole S3, avant d’ajouter au 4e trimestre une interface en mode bloc pour les systèmes Linux et le support natif du chiffrement de données.

La roadmap pour 2018 est encore plus ambitieuse, puisqu’Infinit devrait ajouter le support de la compression, de la déduplication et des snapshots, ainsi que le support des protocoles NAS SMB et NFS et d’iSCSI. Un mécanisme d’erasure coding devrait aussi être ajouté en plus du mécanisme actuel de réplication de données afin de mieux optimiser l’usage de la capacité sur le cluster. Cela devrait également offrir un mécanisme de protection de données plus flexible. 2018 devrait aussi voir l’arrivée d’une intégration avec Kubernetes, le support de LDAP et celui du protocole objet OpenStack Swift.

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