Trois questions à Solange Mathieu Lartigue, experte StoredIQ
StoredIQ est un outil puissant doté de fonctions de connexion à la quasi-totalité des sources de données, serveurs de messagerie, systèmes de stockage comme des disques Centera, applicatifs comme Documentum ou Opentext…
IBM a annoncé l’année dernière la finalisation de l’acquisition de la société texane StoredIQ, éditrice du logiciel éponyme. A quelles familles de besoins répond cet outil ?
Ce n’est pas une nouveauté, le volume des données produites par l’entreprise est exponentiel. Une tendance de fond qui concerne très majoritairement des informations non structurées, messagerie et fichiers bureautiques notamment. Une croissance des volumes plus rapide que la baisse des coûts de stockage qui impacte les budgets. Quelque soit le secteur d’activité, bancaire ou industriel par exemple, les grandes entreprises ne savent plus ce que contiennent leurs espaces de stockage. Trop souvent, ces sociétés ajoutent des disques pour répondre à la croissance des volumes sans vraiment savoir ce qu’elles stockent. Une réponse qui aggrave les risques, juridiques ou métiers. StoredIQ est un outil dédié à la connaissance et à la gestion de ces données. Il a pour fonction essentielle d’identifier les informations « dites ROT » (redondantes, obsolètes et triviales) mais aussi celles qui ont une valeur métier ou une contrainte réglementaire.
Quelles sont les fonctionnalités globales de StoreIQ ? Quelles sont ses spécificités ?
StoredIQ est un outil puissant doté de fonctions de connexion à la quasi-totalité des sources de données, serveurs de messagerie, systèmes de stockage comme des disques Centera, applicatifs comme Documentum ou Opentext, etc. Il balaye l’ensemble de ces sources et les indexe à partir de leurs métadonnées, date de création, nom de l’auteur, etc. Parallèlement, l’outil génère une indexation « full text » et une empreinte numérique, identifiant chaque fichier de façon unique, un « hash » dans le jargon technique. Deuxième étape, l’expert de la donnée, définit des filtres, par exemple, tous les fichiers au format avi d’un volume supérieur à 600 Mo, tous ceux dont la date de création remonte à plus de sept ans, etc. A chaque filtre, il associe ensuite une action en fonction de la donnée, destruction pour celles qui sont inutiles, exportation pour d’autres, conservation d’un exemplaire unique en cas de duplication de fichiers. Autre spécificité de l’outil, des interfaces graphiques ergonomiques facilitent la prise en main comme son usage.
Pouvez-vous donner quelques utilisations sur le terrain de cet outil ?
StoredIQ est utilisé dans de nombreux contextes. C’est notamment un outil parfaitement adapté pour un projet de migration d’une solution d’archivage à une autre. Il facilite l’étape de nettoyage des données avant la migration proprement dite. Autre cas d’usage, un module spécifique de StoredIQ est dédié au « discovery juridique ». Il a pour but d’aider les services juridiques à recenser tous les documents devant être produits dans le cadre de litiges. Plus globalement, l’outil sert à diminuer le coût du stockage et l’application de filtres se traduisant par la destruction des informations inutiles. Souvent une réduction de plus de 20% des besoins et des coûts est constatée. L’outil s’insère parfaitement dans la préoccupation actuelle des DSI d’une bonne gouvernance du cycle de la donnée. StoredIQ permet de lancer ce type de démarche de manière pragmatique avec un outil unique sur le marché par sa facilité d’installation et d’utilisation et ses performances d’indexation inégalées.