Cet article fait partie de notre guide: PaaS : où en est le marché ?

Avec DynamoDB, Amazon veut démocratiser le NoSQL et le SSD

Amazon Web Services a inauguré DynamoDB, un service de base de données NoSQL dans le Cloud dont une des particularités est de proposer des possibilités de réplication de données sur disques SSD. Le service s’inspire des développements réalisés pour la maison-mère, Amazon.com.

Amazon Web Services a décidé de faire profiter les développeurs des innovations réalisées pour sa très populaire maison mère Amazon. A la clé, la concrétisation commerciale de Dynamo, un projet de système de gestion de bases de donnés dit NoSQL de type clé/ valeur qui était né il y a quelques années pour soutenir la montée en charge du portail et absorber les importants pics de trafic, propres aux ténors du Web.

Chez AWS, cette infrastructure prendra ainsi le nom de DynamoDB. Selon Werner Vogels, le directeur technique d’Amazon, ce service NoSQL doit ainsi répondre aux exigences des sites Web à fort trafic et manipulant de gros volumes de données, en proposant une base hautement scalable, rapide, répondant aux besoins critiques de dimensionnement et ce, sans compromis sur les performances, affirme-t-il en substance sur son blog.

Au commencement fut SimpleDB

DynamoDB s’inspire également des travaux réalisés sur SimpleDB, une autre base de données NoSQL, répertoriée au catalogue produits du groupe, depuis 5 ans. Mais, «si SimpleDB est une réussite et motorise les applications de nombreux clients, la base a ses limites sur lesquelles les utilisateurs nous ont demandé de travailler», souligne Werner Vogels.

Il cite notamment le dimensionnement limité des containers de stockage - ce qui en effet nuit aux exigences de scalabilité -, la nécessité de stocker les données sur un unique serveur, ainsi qu’une grille tarifaire complexe. «Nous en avons conclu que la solution idéale serait ainsi de combiner le meilleur de Dynamo (scalabilité incrémentale, haute performance) au meilleur de SimpleDB (facilité d’administration, consistance, un modèle de données reposant sur des tables, plus riche qu’un store de type clé/valeur)», commente encore Werner Vogels.

Un stockage sur SSD

L’une des particularités de DynamoDB est de proposer une formule de stockage de données reposant des disques SSD (Solid State Disc, à mémoire Flash). De quoi garantir des performances optimales, rappelle Amazon qui parle de temps de latence des opérations de lecture / écriture de l’ordre de la milli-seconde. Amazon promet également de très faibles niveaux de latence dans les phases de dimensionnement important. Afin de répondre aux besoins de haute disponibilité et de tolérance de panne, DynamoDB propose une fonction de réplication synchrone sur plusieurs zones régionales, au sein de différents centres de données.

Enfin, afin de compléter cette pile logicielle Cloud, AWS a souhaité agrémenter DynamoDB d’outils analytiques. La base est ainsi intégrée à Amazon Elastic MapReduce, l’implémentation d’Amazon du framework MapReduce. Permettant ainsi d’analyser les données distribuées sur DynamoDB et de stocker les résultats dans S3.

Son prix ? L’offre est aujourd’hui gratuite avec 40 millions de requêtes par mois et 100 Mo de stockage. Il en coutera 0,1 $ par heure supplémentaire, et 1 $ par Go et par mois pour avoir accès à la réplication sur SSD. De quoi donner du grain à moudre à Oracle, notamment, qui s’est décidé à investir le marché des appliances de base de données NoSQL en octobre dernier.

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