Spécial virtualisation (2/9) : Citrix XenServer 5.0, né de l'Open Source

De tous les concurrents de ESX Server, Citrix XenServer est sans doute le plus abouti techniquement, puisqu'il intègre des équivalents à la plupart des fonctions avancées du produit de VMware. Migration en live de VM, haute disponibilité, gestion intelligente du stockage sont autant d'atouts que Citrix met en avant. Sans oublier un prix bien plus agressif que celui des concurrents.

Développé à partir du code de l'outil Open Source Xen, XenServer a été récupéré par Citrix lors du rachat de XenSource. Depuis l'hyperviseur a régulièrement progressé aussi bien en termes de fonctionnalités que de performances. L'hyperviseur est aujourd'hui un solide concurrent d'ESX Server (VMware) et d'Hyper-V (Microsoft), même si Citrix doit encore faire des progrès en matière d'administration. Un point auquel l'éditeur entend s'attaquer avec plusieurs nouveaux outils prévus d'ici la fin de l'année.

La version 5.0 de XenServer a été lancée le 15 septembre 2008, à la veille de l'ouverture de VMworld, la conférence annuelle de VMware. Cette nouvelle édition, basée sur le moteur Xen 4.2, apporte notamment le support de Windows Server 2008 en tant qu'OS client, mais aussi de multiples optimisations en matière de performances, notamment du côté des entrées/sorties.

Citrix a aussi veillé à optimiser son hyperviseur afin d'assurer des performances optimales pour ses autres applications dont XenApp (l'ex Presentation Server) et XenDesktop (l'offre de virtualisation des postes de travail). Comme l'explique la firme, l'impact du nouveau XenServer 5.0 sur les performances de XenApp tournant dans une VM n'est plus que de 7 à 10 % par rapport à un serveur physique, un différentiel qui, selon Citrix, fait de son hyperviseur le candidat idéal pour l'ex Presentation Server.

Parmi les autres nouveautés figurent aussi des fonctions dites " de haute disponibilité" qui permettent à l'hyperviseur de redémarrer automatiquement sur un serveur sain des VM qui se sont arrêtées consécutivement à la panne d'un autre serveur, ainsi qu'une interopérabilité renforcée avec les baies iSCSI de NetApp et Dell. 

Des progrès concentrés sur les outils d'administration

Le principal point faible de XenServer jusqu'à la version 5.0 était sans conteste son outil d'administration intégré XenCenter. Avec la dernière mouture, ce dernier a largement progressé, même s'il reste en retrait de ses principaux concurrents, tels que VMware Virtual Center, Microsoft VMM, ou Sun xVM Ops Center. Premier reproche, pour un outil venu du monde libre, XenCenter ne fonctionne que sous Windows alors qu'Ops Center est accessible depuis n'importe quel navigateur Web. L'outil de VMware n'est lui aussi disponible que sous Windows, mais sa prochaine mouture fonctionnera également sous Linux.

Autre critique, les capacités de gestion de ressources et de gestion de performance de l'outil restent minimalistes de même que ses capacités de workflow (il faudra attendre l'arrivée du futur Citrix Workflow Studio pour pallier cette déficience). Pour le reste, XenCenter propose les fonctions essentielles en matière de copie, de déplacement et de snapshot de machines virtuelles.

A venir dans nos prochaines éditions : Red Hat oVirt, Stratus Avance, Sun xVM Server, Suse Linux Enterprise Server, VMware ESX Server, Oracle VM.

Déjà paru : Microsoft Hyper-V Server

xencenter5

Une amélioration notable de la version 5.0 réside dans la gestion du stockage Fiber Channel depuis l'interface graphique ainsi que dans la gestion de l'agrégation de liens Ethernet (NIC Bonding). Jusqu'alors, ces fonctions n'étaient pilotables que via la ligne de commande. Reste que, pour certaines fonctions avancées, il faut encore recourir à des outils externes. Ainsi pour le provisionning de machines virtuelles – et de serveurs physiques -, Citrix propose son Provisionning Server, qui permet de déployer des images systèmes très rapidement. Cet outil, fruit du rachat d'Ardence, n'est cependant proposé qu'avec la version Platinum de XenServer.

Citrix travaille toutefois au renforcement de son offre d'administration et il devrait franchir un grand pas en fin d'année avec le lancement de son outil d'automatisation et d'orchestration des datacenters virtuels. Cet outil programmable à base de scripts ou de diagrammes visuels à la Visio permettra à un administrateur d'automatiser une large partie des tâches de gestion d'un environnement virtuel, à la manière d'un Zenworks Orchestrator chez Novell. Il faudra toutefois attendre le mois de novembre pour connaître en détail les capacités de l'outil.

En savoir plus :

le blog de Barry Flanagan de Citrix

Le site de XenServer 5 chez Citrix

A venir dans nos prochaines éditions : Red Hat oVirt, Stratus Avance, Sun xVM Server, Suse Linux Enterprise Server, VMware ESX Server, Oracle VM.

Déjà paru : Microsoft Hyper-V Server

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