Rachat de Softlayer : IBM accélère dans le Iaas

IBM a annoncé le rachat de la société texane Softlayer Technologies, un spécialiste du Iaas, donnant ainsi un coup d’accélérateur, et plus de visibilité, à ses solutions cloud.

Cure de jouvence et accélérateur pour le SmartCloud. IBM a décidé de monter d’un cran sur le marché du Iaas en signant officiellement le rachat de l’une des figures de ce marché aux US, Softlayer Technologies. Si le montant de l’acquisition n’a pas été communiqué par IBM, nos confrères de Reuters croient savoir que Big Blue aurait déboursé quelques 2 milliards de dollars pour cette opération. L’officialisation du rachat confirme les informations publiées en mars dernier par le même Reuters, qui affirmait, selon certaines sources proches du dossier, qu’un rapprochement entre les deux sociétés était à l’étude.

Softlayer peut être considéré comme un concurrent direct de RackSpace. La société, basée à Dallas, dispose d’un porte-feuille de clients riche de quelque 21 000 références dans le monde entier, soutenu par 13 datacenters en Europe, aux Etats-Unis et en Asie. Parmi ces clients, Softlayer revendique de nombreuses sociétés « nées avec le cloud », rappelle son CEO, Lance Crosby, dans un communiqué. Des entreprises installées sur les secteurs des réseaux sociaux, de la mobilité, de l’analytique et surtout du jeu en ligne. Ces 6 derniers mois, indique IBM, l’infrastructure Iaas de Softlayer aurait ainsi attiré plus de 60 sociétés du gaming. Ainsi, outre ces 21 000 références, IBM récolte également avec ce rachat l’image novatrice et populaire de Softlayer auprès des jeunes entreprises.

« Avec Softlayer, IBM va accélérer la construction de son infrastructure de cloud public afin d’offrir aux clients un choix plus étendu en matière d’offres de cloud », précise IBM. A travers son portefeuille de solutions SmartCloud, IBM dispose déjà d’une offre étendue de services cloud, notamment via des PureSystems mais également via SmartCloud Entreprise + ainsi qu’un catalogue de plus de 100 applications Saas métiers.

« Softlayer est une entreprise qui permet d’éviter les segmentations traditionnelles du marché du cloud et met davantage en avant une série de technologies uniques pour distribuer des applications sur un modèle de cloud, à la fois public, privé, virtualisé ou encore bare-metal », souligne Ric Telford, vice-président IBM Cloud Services, sur le site d’IBM Thoughtsoncloud.com. Une façon ainsi de mettre à disposition des entreprises plusieurs options afin de réduire les coûts de migration vers les infrastructures en nuage. « Softlayer ouvre de nouvelles perspectives pour ce qui peut être placé dans le cloud », soutient-il plus loin, dans ce même billet. En combinant Softlayer à son Smartcloud, IBM compte ainsi accélérer ces capacités d’intégration cloud privé – public.

Une division Services Cloud

Et pour donner une visibilité à son offre, IBM, suite à ce rachat, a décidé de créer une nouvelle division, IBM Cloud Services Division, qui conjuguera les solutions cloud d’IBM (Smartcloud) à celles de Softlayer. IBM indique par ailleurs que ses applications Saas Smarter Cities et Smarter Commerce, notamment, s’adosseront à terme sur les solutions de Softlayer. Cette nouvelle structure représentera, une fois l’acquisition finalisée (ce qui est prévu pour le 3e trimestre 2013), le moteur principal Cloud d’IBM. Un secteur avec lequel Big Blue espère générer 7 milliards de dollars par an dès la fin 2015.

En outre, IBM, très engagé dans la cause d’OpenStack, récupère également une expertise dans CloudStack, le projet de Iaas Open Source soutenu par Citrix, aujourd’hui dans le giron de la fondation Apache. Si Softlayer s’adosse sur la brique stockage objet d’OpenStack (Swift) pour son offre cloud, la société se repose sur la technologie Citrix en ce qui concerne le Compute ainsi que pour son offre de cloud privé.

Dans un communiqué, IBM confirme son intention d’étendre l’offre de Softlayer vers OpenStack.

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