Les SSII indiennes menacées par une nouvelle crise des visas

Les Etats-Unis exercent une pression nouvelle sur TCS pour le pousser à renforcer ses recrutements locaux.

Selon Livemint, la moitié des demandes de visas de travail déposées par TCS auprès des autorités consulaires américaines au cours des deux dernières années ont été rejetées. Les visas H-1B et L-1 sont utilisés par les SSII indiennes pour mettre leurs salariés du sous-continent à disposition de leurs clients outre-Atlantique. En réponse à ces rejets, TCS a renforcé ses recrutements aux Etats-Unis et au Canada.

Ajoyendra Mukherjee, directeur monde des ressources humaines chez TCS, a indiqué à nos confrères que, dans la région, « nous embauchons presque 600 personnes par trimestre, un chiffre significatif. Nous avons commencé à recruter sur les campus aux Etats-Unis et, cette fois-ci, nous avons visité 35 établissements. » Et ce n’est pas forcément une mauvaise affaire pour la SSII : « au niveau junior, aux Etats-Unis, il est probablement moins onéreux de recruter localement que de faire venir quelqu’un d’Inde. Tout le monde pense que faire venir quelqu’un d’Inde coûte moins cher, mais ce n’est pas vrai. Et c’est au niveau junior que c’est le plus cher. » Précédemment, TCS recrutait environ 450 personnes par trimestre localement.
Comme le relève Livemint, le taux typique de rejet des demandes de visas de travail aux Etats-Unis était plutôt de l’ordre de 30 % pour les SSII indiennes, avait de remonter au cours des dernières années sous l’effet des évolutions de la politique d’immigration outre-Atlantique. Des évolutions contre lesquelles le Nascomm, qui représente le patronat des SSII en Inde, s’est longuement battu bec et ongles.

Ironie des temps relevée par JPMorgan India, les SSII indiennes auraient créé plus d’emploi outre-Atlantique au cours des dix dernières années que certaines entreprises américaines telles qu’IBM. Selon Alliance@IBM, les effectifs d’IBM aux Etats-Unis seraient passés de 133 789 fin 2005, à 88 150 fin 2013 - un chiffre estimé par le syndicat. Big Blue emploierait aujourd’hui plus de 100 000, voire plus de 130 000 personnes en Inde, selon les estimations.

Adapté de l’anglais par la rédaction

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