BPM : Red Hat mise sur la plate-forme unifiée

En intégrant ces outils de BPM, BRMS et CEP dans une unique suite, Red Hat cibler un peu plus des directions métiers. L’éditeur s’appuie sur les technologies de Polymita.

Afin de mieux se positionner sur le marché de la gestion des processus et d’en simplifier les déploiements, Red Hat a décidé de rassembler plusieurs gammes de ses produits middleware Jboss au sein d’une plate-forme de BPM unique. Son nom : BPM Suite 6. Sa particularité : associer les briques BPM du groupe aux outils de gestion des règles métiers (BRMS) et de gestion des événements complexes (CEP) afin d’en faciliter l’usage par les départements métiers.

Pour cela, Red Hat s’est appuyé sur Polymita, une société rachetée par la firme au chapeau rouge en août 2012 et dont une des particularités est d’intégrer des composants d’interface ergonomiques, qui ciblent les départements métiers. Par exemple, la modélisation de processus BPMN2 s’effectue par de simples glisser-déposer. La modélisation de données s’effectue également graphiquement pour faciliter son usage par les analystes de données.

Polymita apporte également à cette suite un moteur de simulation de processus « qui permet de tester les modèles avant de les déployer et mieux de comprendre en amont leurs comportements», indique Phil Simpson, chef de produit marketing JBoss, dans un entretien avec la rédaction. Cette possibilité n’était jusqu’alors pas présente dans les outils Jboss. Autre apport de Polymita, des possibilités de monitoring des activités métiers (BAM), qui prennent le pouls des processus et proposent des fonctions de reporting. Cela porte uniquement sur le BPM, et non le BRMS, rappelle Phil Simpson.

Avec cette approche tournée vers les métiers, Polymita sert ainsi de ciment à cette nouvelle suite, en sortant quelque peu Red Hat de son approche purement orientée vers les développeurs. « Polymita a une bonne réputation après des utilisateurs fonctionnels », précise d’ailleurs Phil Simpson. D’autant que ce sont eux qui ont en partie les budgets et qui créent de la valeur, ajoute-t-il. « Nous avons ainsi décelé une opportunité pour combiner les deux mondes, IT et métier. »

Un marché mûr ?

Restait donc à intégrer les différentes piles. Cette volonté d’intégration est une demande des clients, explique le responsable de Red Hat. Ces derniers sont poussés par la nécessité d’être « plus réactifs et plus agiles ». Une forme de maturité et de meilleure compréhension des enjeux liés au Big Data qui fait d’ailleurs écho à une étude de Jaspersoft (réalisée auprès de la communauté d’utilisateur de la société). Selon les conclusions de cette dernière, les entreprises commenceraient à mieux appréhender les rudiments du Big Data - et les projets en production s’accéléreraient. 

«Nous avons noté une progression de la demande pour ces produits car les entreprises doivent pouvoir répondre rapidement à l’accroissement du volume de données ainsi qu’à des changements réguliers en matière de régulation », note encore Phil Simpson.

Ainsi selon lui, outre le fait que l’intégration BPM+BRMS+CEP constitue un élément différenciant sur le marché, leur rapprochement dans une suite permet également de découpler la logique métier du IT. Et donc de mieux aborder les directions fonctionnelles. « La valeur du tandem BPM - BRMS est dans sa capacité à pouvoir opérer des changements dans les processus. Sans changer le code, car cela prend du temps », décrypte Phil Simpson. Une façon pour lui de découpler la logique métier de la couche IT sous-jacente. Le CEP ajoute enfin une couche dynamique et automatisée dans l’ajustement des processus métiers.

Evidemment, BPM Suite 6 et BRMS 6 font partie intégrante de la stratégie Cloud de Red Hat. Phil Simpson indique qu’elles s’intégreront à terme au Paas du groupe Openshift via les services JBoss xPaaS services for OpenShift.

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