Passe d’armes autour du fonctionnement de l’Icann

La France s’est distinguée à l’occasion de la cinquantième réunion du conseil de gouvernance de l’Icann qui s’est déroulée cette semaine à Londres.

Ils étaient 61 représentants de gouvernements à participer à la cinquantième réunion du conseil de gouvernance de l’Icann qui s’est déroulée cette semaine à Londres. Et la France s’est largement faite remarquer. Dans un communiqué, l’Icann explique que les discussions se sont poursuivies autour des génériques .wine et .vin, sans qu’un accord n’ait été trouvé. De fait, l’Hexagone estime que l’attribution de noms de domaines utilisant ces génériques devrait être encadrée pour faire notamment respecter les appellations d’origine contrôlée telles que le champagne. Mais après avoir échoué à faire accepter ses positions, la délégation française a, selon nos confrères de l’AFP, déclaré que « les procédures de l’Icann soulignent son incapacité à tenir compte des préoccupations légitimes des Etats » et que l’organisation « n’est pas le forum approprié pour évoquer la gouvernance d’Internet. » Et d’annoncer engager des discussions avec, notamment, les membres de l’Union Européenne pour réfléchir à l’avenir de cette gouvernance.

Si la position française sur les .vin et .wine n’est pas une surprise, la démonstration de la délégation hexagonale peut également être appréhendée dans le contexte de l’évolution annoncée de la gouvernance d’Internet. Mi-mars, l’agence américaine en charge des communications, la NTIA, rattachée au ministère du commerce, a ainsi annoncé « son intention de transférer les fonctions clé de gestion des noms de domaine d’Internet à la communauté internationale. » Et l’Icann d’avoir de son côté organisé une consultation publique pour améliorer sa responsabilité et sa transparence.

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