Comment les objets connectés vont changer l’EMM

Nicko van Someren, CTO de Good Technology, se penche sur la manière dont les objets connectés et les technologies vestimentaires vont affecter la gestion de la mobilité d’entreprise.

Les technologies de la mobilité évoluent constamment, rendant difficile pour les organisations même les plus avancées en la matière de suivre le rythme.

Les smartphones, les tablettes et leurs applications ont apporté des bénéfices significatifs aux entreprises. Mais de nouvelles technologies telles que l’Internet des Objets s’avèrent difficiles à administrer et à sécuriser. Et alors que le phénomène est appelé à s’amplifier, la question va devenir de plus en plus prégnante.

Nicko van Someren, directeur technique de Good Technology, spécialiste de la mobilité d’entreprise (EMM), évoque ici le futur de l’EMM et la manière dont les organisations peuvent faire face à l’influx de nouveaux objets connectés sur leurs réseaux.

Que signifie « mobilité moderne » pour vous ?

Nicko van Someren : C’est la capacité d’accomplir toutes ses tâches professionnelles où que l’on se trouve, et à tout moment – qu’il s’agisse d’accéder aux informations d’une réunion ou lire un e-mail sur son téléphone, de disposer de plus de workflows sur sa tablette, ou encore d’obtenir des informations contextualisées sur un appareil que l’on porte sur soi.

Quelles sont les plus importantes tendances en mobilités ?

Nicko van Someren : Comment s’assurer de pouvoir construire un workflow efficace sur un écran relativement petit ou avec une interface utilisateur relativement contrainte ? Et l’autre est : comment le contextualiser de manière efficace pour ne pas surcharger constamment l’utilisateur ?

Etre capable de donner aux utilisateurs l’information dont ils ont besoin sans les surcharger est essentiel pour leur permettre d’être productifs. Et puis il y a tout un ensemble de problèmes de sécurité intéressants qui émergent lorsque l’on essaie de contextualiser l’information.

Cela implique généralement de passer par du machine learning en Big Data pour déterminer les éléments saillants. C’est en s’appuyant sur les serveurs internes que cela fonctionne le mieux, mais les implications de sécurité sont nombreuses. Et l’on touche là la question de l’équilibre entre sécurité et utilisabilité.

Quelles sont les principales préoccupations autour des objets connectés en entreprise ?

Nicko van Someren : Imaginons un ordinateur Linux embarqué dans un réfrigérateur, produit par un fabricant doué pour les réfrigérateurs mais pas très bon en sécurité… que se passe-t-il lorsque quelqu’un pirate le réfrigérateur ? De nombreuses questions de ce type commencent à apparaître.

L’Internet des objet est un concept très vaste : il recouvre aussi bien les technologies vestimentaires que les capteurs et activateurs industriels, ainsi qu’une multitude d’autres choses. Il va probablement falloir que la terminologie gagne un peu en maturité avant qu’il soit possible d’avoir une véritable conversation à ce sujet sur le marché.

Quelles orientations entrevoyez-vous pour l’EMM ?

Nicko van Someren : Il y a encore beaucoup de complexité dans la mobilité.

Et tant que nous ne réduirons pas cette complexité, la mobilité restera cantonnée à un taux de pénétration de l’ordre de quelques dizaines de pourcents de la base installée, avec une utilisation limitée aux clients les plus avancés. Notre vision consiste à s’assurer que toutes les entreprises, de tous les secteurs, pourront en bénéficier.

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