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A l'Open Networking Summit, les projets SDN et NFV tiennent la vedette

Le dernier Open Networking Summit qui se tenait du 3 au 6 avril à Santa Clara a été l'occasion de faire le point sur l'avancée de plusieurs projets clés en matière de SDN et de NFV. LeMagIT fait le point en collaboration avec nos confrères de ComputerWeekly.

Lors de l’Open Networking Summit (ONS), la manifestation annuelle de la Linux Foundation qui réunit les professionnels des réseaux et télécoms autour des technologies libres de réseau et d’orchestration, plusieurs projets clés ont confirmé leur importance clé pour le monde du SDN (Software Defined Networking) et du NFV (network functions virtualisation).

DPDK dope la performance du traitement de paquets

L’un des projets qui a beaucoup fait parler de lui est le projet DPDK (Data Plane Development Kit) qui est officiellement devenu l’un des projets chapeauté par Linux Foundation.

Né en 2010 chez Intel, le projet libre de pile réseau en mode user-space DPDK permet de doper la performance de traitement de paquet des serveurs en sortant la pile réseau du noyau pour l’exécuter dans le user-space du système et permet au passage aux développeurs d’applications sensibles à la performance du réseau de déployer leurs applications dans tout type d’environnement, y compris virtualisé..

DPDK a déjà connu 10 versions majeures et est progressivement devenu un composant clé des solutions NFV des éditeurs. Plus de 70 organisations contribuent aujourd’hui à la technologie, qui est disponible sur de multiples architectures processeur. Parmi les projets faisant usage de DPDK on peut par exemple citer Open vSwitch, OPNFV et OpenStack. Pure Storage utilise aussi la technologie dans sa baie FlashBlade.

En basculant la gestion de DPDK au sein de la Linux Foundation, l’objectif des promoteurs de la technologie est d’imposer une approche plus ouverte et plus collaborative du traitement de paquets. Intel, le créateur de la technologie, a confirmé qu’il continuerait à travailler avec la Linux Foundation et avec la communauté DPDK pour faire émerger des solutions optimisées afin d’accélérer l’adoption des technologies NFV et SDN.

Cord, OPNFV, ONOS : accélérer la bascule des opérateurs vers le NFV

Un autre projet en vue est le projet Cord (Central Office Re-architected as a Datacentre/littéralement central téléphonique repensé comme un datacenter). Cord combine technologies SDN, NFV et services cloud élastiques pour permettre aux opérateurs de déployer de nouveaux « centraux téléphoniques » agiles à même de supporter les services de nouvelle génération proposés à leurs utilisateurs.

Selon HIS, 70 % des opérateurs mondiaux prévoient de déployer Cord dans leurs infrastructures pour fournir des services fixes ou mobiles (internet, ToIP, services cloud) ou délivrer des services de classe entreprise (VPN IP ou Ethernet, ToIP, Collaboration, etc.). La communauté Cord inclut des opérateurs comme AT&T, NTT Communications, SK Telecom ou Verizon, mais aussi des fournisseurs comme Cisco, Nokia et Samsung.

Le projet OPNFV, lui aussi hébergé par la Linux Foundation, présentait sa quatrième version. OPNFV fournit l’infrastructure et les outils nécessaires au déploiement de fonctions réseau virtualisées dans un environnement télécoms. Le projet intègre des briques tierces, comme OpenDaylight, ONOS, OpenStack, Ceph, KVM, Open vSwitch et Linux, et peut être déployé aussi bien sur des plates-formes serveurs x86 que sur des machines ARM. Un plugFest OPNFV se déroulera du 24 au 28 avril dans les locaux d’Orange Labs à Châtillon

Enfin, le dernier Open Networking Summit a été l’occasion de découvrir la dernière mouture du projet ONOS, qui est au cœur du projet Cord, dont il est une émanation. Né au sein de l’Open Networking Lab (en cours de fusion avec Open Networking Foundation, à laquelle on doit OpenFlow), ONOS est un système d’exploitation réseau et un contrôleur SDN distribué. Dans sa dernière version, il inclut un mécanisme permettant des déploiements hybrides mêlant composants SDN et composants réseau traditionnels (ONOS se charge alors de mettre en cohérence les bases de configuration des équipements traditionnels afin de s’assurer que le réseau est bien dans l’état désiré. Il embarque également une interface web totalement redessinée.

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