Externalisation applicative : les DSI français obsédés par la réduction des coûts

Une étude menée par Accenture auprès des DSI français confirme leur priorité en matière d'externalisation applicative : réduire les coûts. Qu'il s'agisse de renégocier les tarifs des contrats, de regrouper plusieurs prestations ou d'augmenter le poids de l'offshore, l'obsession des budgets transparaît dans leurs réponses.

Les résultats d'une étude d'Accenture, menée en mai auprès de 164 très grandes entreprises françaises et du Bénélux, confirment les éléments que nous avions déjà mis en avant sur certains contrats (notamment sur ceux signés récemment par SFR). A la faveur de la crise, les donneurs d'ordre cherchent avant tout à baisser les tarifs de leurs contrats d'externalisation applicative et à regrouper ces prestations sur quelques fournisseurs clefs. Ce qui va de pair. Selon Accenture, les donneurs d'ordre français auraient d'ailleurs de la marge. Plus de 40 % d'entre eux feraient ainsi appel à plus de 5 prestataires pour l'externalisation d'applications (contre 26 % aux Pays-Bas, pays cité en comparaison).

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Si les DSI français pensent avant tout à regrouper les contrats, 45 % d'entre eux affirment aussi différer leurs projets. Et 35 % augmenter le recours à l'offshore. Mais pas forcément aux bénéfice des "pure players", autrement dit des SSII indiennes comme Wipro, Infosys, TCS ou HCL. Selon Accenture, si les DSI sont persuadés que ces acteurs sont moins chers, ils demeurent convaincus que les performances des Indiens en matière de productivité et de qualité sont mois bonnes que celles des prestataires internationaux (comme devinez qui...). Reste que, n'en déplaise à la SSII américaine, être vu comme une solution "low cost" n'est pas forcément un désavantage en période de crise.  

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Si la maintenance d'applications métier et celle des progiciels restent les deux sujets majeurs - avec respectivement 76 et 66 % de DSI qui disent avoir des projets de ce type -, les regards des donneurs d'ordre se tournent désormais vers de nouveaux horizons. A commencer par l'hébergement d'applications, à l'étude ou programmée dans 22 % des entreprises sondées. Les deux ans qui viennent s'annoncent également porteurs pour la consolidation d'applications "legacy" et pour le Saas. Même si ce dernier ressort finalement à un niveau un peu décevant, compte tenu de tous les espoirs qu'il suscite.

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