VDI ou DaaS ? Qu’ont les postes de travail Cloud de si différent ?

Les postes de travail en mode Cloud représentent une évolution radicale en matière d’administration, de sécurité et de gestion des licences. De quoi concurrencer le VDI ?

Dans la plupart des cas, le déploiement de postes de travail virtuels se fait… dans le centre de calcul de l’entreprise. Mais alors que grandit la confiance dans les services Cloud, il devient possible de profiter de postes de travail virtuels hébergés dans le Cloud.

Connue sous le terme de Desktop as a Service (DaaS), cette approche permet à l’IT d’externaliser les postes de travail virtuels auprès d’un fournisseur de services. Et si l’on peut être tenté de penser que DaaS et VDI sont très différents, tous deux offrent quasiment les mêmes bénéfices : gestion simplifiée des postes de travail, moins de matériel à gérer, flexibilité et mobilité renforcées. Mais le DaaS pose des questions qui lui sont exclusives, dont sécurité, licences et contrôle des données.

Les avantages du DaaS

L’une des principales différences entre VDI et DaaS est que, avec le second, l’IT n’a pas à s’inquiéter de toute la technologie à mettre en œuvre pour fournir les postes de travail virtuels. Le fournisseur tiers se charge du provisionnement des ressources, de l’équilibrage de charge ou encore des problèmes réseau, par exemple. L’IT doit toutefois continuer de gérer ses postes de travail virtuels, ses applications, et ses terminaux clients, et faire attention aux protocoles d’affichage déporté.

Les services Cloud sont attractifs pour les entreprises parce qu’ils permettent de réduire l’investissement initial dans l’infrastructure. Et plus l’entreprise a recours à des applications Web, plus le DaaS peut apparaître pertinent. Toutefois, les administrateurs IT apprécient souvent l’administration centralisée, la sécurité du centre de calcul et le contrôle sur les performances qu’offre le VDI.

Pour qui veut éviter de gérer une infrastructure complète, le DaaS peut être le bon choix, en particulier en l’absence d’expertise VDI interne. Les postes de travail Cloud permettent de réduire les coûts mais ils sont fournis sur une connexion à distance : une latence additionnelle est à anticiper.

Mais puisque les postes Cloud ne sont pas connectés aux serveurs dans le centre de calcul, ils sont plus faciles à déplacer, à patcher et à restaurer en cas d’incident. Et un déploiement Cloud est plus flexible que le VDI : le fournisseur peut rapidement fournir des postes à tous les utilisateurs, sur n’importe quel terminal. Et les considérations relatives au réseau ne sont souvent pas si importantes : les postes Cloud sont généralement connectés à l’environnement corporate via une connexion privée.

Comment le VDI surpasse le DaaS

Pour autant, les raisons ne manquent pas de préférer le VDI au DaaS. La confiance est une question clé pour beaucoup d’entreprises. Le DaaS n’offre tout simplement pas le même niveau de contrôle qu’un environnement VDI. La connectivité et la fiabilité sont d’autres sujets de préoccupation, comme les indisponibilités de services Cloud le montrent régulièrement. Et surtout se pose une question : le fournisseur DaaS est-il capable d’assurer la sécurité des données ?

Mais l’une des principales différences entre VDI et DaaS concerne les licences logicielles : l’entreprise cliente doit disposer de ses propres licences Windows par utilisateur. Et Microsoft ne propose pas, pour l’heure, d’accord de licence pour fournisseur de service pour Windows 7. Ce qui complique la fourniture d’environnements de travail virtuels sous Windows à un coût réduit. Mais bien sûr, il n’est pas question de prétendre que la gestion des licences est plus simple avec le VDI…

Reste qu’avec le DaaS, il faut choisir son fournisseur. Et avant de s’engager auprès de l’un d’entre eux, il convient de bien valider les accords de niveau de service, et de s’assurer qu’ils prévoient des compensations en cas d’indisponibilité. A surveiller également : ce qui se passe durant une perte de connexion à Internet. Il convient également de vérifier le support des périphériques USB, des redirections d’impression, et autres impératifs de compatibilité matérielle. A vérifier également avec le fournisseur où il stocke les profils utilisateurs et si ceux-ci peuvent être personnalisés. La personnalisation de l’environnement de l’utilisateur final peut s’avérer plus difficile avec le DaaS qu’avec le VDI.

Enfin, et peut-être surtout, doit être réglée avec le fournisseur la question du contrôle des données et de leur administration, avec toutes les implications légales du sujet.

Adapté de l’anglais par la rédaction.

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