10 conseils pour la gestion du stockage sur les serveurs virtualisés (2/3)

La virtualisation de serveurs et de postes de travail virtuels peuvent compliquer la mission des administrateurs de stockage. SearchStorage a compilé une "checklist" de 10 conseils qui peuvent vous aider à mieux anticiper l'impact de la virtualisation sur la gestion de votre stockage. En voici la seconde partie.

Cet article est la seconde partie d'un article en trois volets sur la gestion du stockage en environnements virtualisés. La première partie est parue en janvier sur LeMagIT.

# 4 Éviter les opérations d’entrées-sorties inutiles

Pourquoi générer des opérations inutiles d’entrées/sorties sur disques si cela n’est pas nécessaire ? Il est important d’essayer de limiter la quantité d'E/S disque que les serveurs virtuels et les bureaux virtuels (VDI) peuvent générer. Ceci inclut la désactivation des services Windows qui ne sont pas nécessaires, la désinstallation des applications inutiles, la désactivation des fonctions d’indexation de fichiers ainsi que la limitation du niveau de log générés par le système d'exploitation et les applications. Il y a beaucoup d'autres petits paramètres qui peuvent être optimisés et ils peuvent se traduire par une réduction significative du niveau d’E/S des machines virtuelles.

Il est possible d’utiliser des outils de gestion de postes de travail ainsi que les stratégies de groupe Active Directory pour optimiser la gestion et le contrôle des configurations. Cela peut permettre outre la consommation E/S de réduire la consommation des autres ressources systèmes par la VM.

# 5 Utilisez le stockage adapté à votre charge de travail

La plupart des serveurs disposent de capacités de stockage locales en plus de leur accès à un stockage partagé. Ce stockage partagé peut varier en nature selon les applications. Certains auront accès à un SAN Fibre Channel 8Gbit/s, tandis que d’autre seront reliés à un stockage iSCSI 1Gbit/S. D’autres encore pourront utiliser un stockage partagé NFS.

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• Dossier Spécial - Stockage :
les technologies à suivre
en 2011 (14 pages, en PDF)


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Outre les protocoles de stockage différents, la nature du stockage elle-même peut être différente avec un choix de volumes composés de disques FC ou SAS à 10 000 tr/mn ou 15 000 tr/mn, de disques SATA et de disques SSD. Avec autant d'options de stockage différentes, il est important d’adapter autant que possible le type de stockage utilisé au profil d'E/S de la machine virtuelle (les plus intensives seront configurées pour accéder à du stockage rapide tandis que les VM non critiques pourront utiliser des disques plus lents). Si votre baie de stockage dispose de telles fonctions, vous pouvez aussi vous reposer sur les fonctions de gestion automatique des classes de services (automated Tiering), telles que celles que proposent Dell (Compellent), EMC ou IBM. Ces fonctions sont en effet capables de déplacer automatiquement les données d’un niveau de stockage à un autre en fonction de la demande.

Il est aussi possible d’aller plus loin en divisant une VM en plusieurs disques partitions dont le contenu résidera sur des stockages différents en fonction de leurs besoins de performance. Une façon courante de faire est de créer des partitions de disque séparées pour le système d’exploitation, l’espace de swap (ou le fichier d'échange Windows), ainsi qu’un espace différent pour les applications et les données.

# 6 Soignez la supervision du stockage

La plupart des administrateurs ne se préoccupent des statistiques de stockage qu’en cas de problème, mais le stockage de données requiert une attention permanente. Si vous ne surveillez pas régulièrement la performance de votre stockage, vous ignorez peut-être des problèmes potentiels ou des goulets d'étranglement, et vous ratez l’opportunité de détecter des tendances qui pourraient vous permettre d'agir de façon proactive. C’est notamment important lorsque vous utilisez du stockage iSCSI ou NFS parce que la santé du réseau peut affecter les performances de stockage. Les performances de stockage doivent donc être supervisées à la fois au niveau de la couche de virtualisation et à celui de la couche de stockage. Un problème peut en effet être visible d'un point de vue, mais pas de l'autre.

En général, la surveillance d'un environnement virtuel n'est pas aussi simple que la surveillance d'un environnement physique, la couche de virtualisation créant un étage supplémentaire à surveiller. Mais il existe des produits conçus pour les environnements virtuels qui surveillent les opérations telles que perçues par l'utilisateur final et qui peuvent aider à déterminer exactement quelle ressource ou quel composant est à l'origine un goulot d'étranglement.

# 7 Méfiez-vous des menaces liées au stockage lui-même

L’utilisation non contrôlée des snapshots ou de l’allocation granulaire de capacité (Thin provisionning) peut faire peser des menaces sur votre stockage. Un usage non maitrisé de ces technologies peut en effet se traduire par une saturation de l’espace disque physique disponible et donc par un crash de vos environnements virtuels. Si vous prévoyez d'utiliser les fonctions de surallocation que permet le Thin provisionning, il vous faudra suivre de près la consommation réelle de votre capacité afin que la consommation effective ne dépasse par la capacité disponible.

Les instantanés sont une menace encore plus grande, le volume total des instantanés d’une machine virtuelle pouvant dépasser de loin la capacité originelle de la VM. Si l’usage des snapshots se révèle pratique, il est préférable lorsque votre capacité est limitée, de ne pas les utiliser en lieu et place de sauvegardes traditionnelles. Non seulement faire des instantanés prend de l'espace, mais selon la technologie utilisée, ils peuvent réduire les performances de votre baie stockage de données. C'est particulièrement vrai lorsque vous supprimez un snapshot, ce qui peut déclencher une intense activité d’E/S. Pour les instantanés très volumineux, essayez de programmer leurs suppressions en dehors des heures de production, lorsque les entrées / sorties supplémentaires auront moins d'impact.

Ne comptez pas non plus sur des méthodes manuelles pour surveiller le Thin provisioning et les instantanés. Pour les disques minces, définissez des paliers au-delà desquels vous recevrez une alarme vous avertissant que votre espace disque commence à être limité. Pour les snapshots, utilisez les alarmes pour localiser les instantanés qui dépassent une certaine taille. Il est aussi recommandé de mettre en place des alarmes pour être averti lorsque le volume disponible sur un datastore VMware passe en deçà d’un certain niveau.

Adapté d'un texte original en anglais d'Eric Siebert, SearchStorage.com. par Christophe Bardy, LeMagIT

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