Ecologie : les salariés ne sont pas dupes

Les salariés américains ne se font pas d’illusion : il estiment majoritairement que leurs entreprises s’engagent dans une démarche écologiquement correcte pour réaliser des économies et gagner en image de marque. Surtout, il apparaît que les salariés font individuellement preuve d’un engagement plus marqué que leurs entreprises. Ou sont prêts à aller plus loin.

Selon un sondage conduit par The Marlin Company, un cabinet de conseil en communication interne, 24 % des salariés américains considèrent que leur entreprise n’est engagée dans une démarche « green » que pour réaliser des économies ou, à près de 13 %, pour lutter contre la hausse des prix de l’énergie. A 22 %, ils estiment que leur entreprise veut renforcer son image auprès du public. Seulement 17,4 % considèrent que leur entreprise s’implique du fait d’une attitude socialement responsable sincère.

A plus de 63 %, les salariés interrogés par The Marlin Company se jugent plus « green » que leur employeur. Et 71 % remarquent que leur entreprise ne les forme pas à adopter des gestes écologiquement corrects.

Le sondage a été conduit en mai dernier auprès de 775 salariés américains.

Des salariés trop peu impliqués ?

Outre-Manche, E.ON s’est quant à lui intéressé à 1 200 salariés. L’étude de l’énergéticien tend à indiquer un manque d’implication et d’autonomie des salariés britanniques dans les politiques éco-responsables. Dans les grandes entreprises, en particulier, ces politiques s’appliquent par des processus très formalisés : plus des deux tiers des sondés ne s’estiment pas responsables des efforts à fournir pour réduire les consommation énergétique de l’entreprise.

Répondant à nos confrères de BusinessGreen, Jim Macdonald, directeur commercial d’E.ON, estime que « c’est le sentiment de devoir demander la permission pour opérer des changements positifs qui retient les salariés de les effectuer. »

Mais alors que près de la moitié des salariés de grandes entreprises affichent leur docilité à l’égard des mesures très encadrées, seulement 28 % des salariés de PME estiment que de telles mesures formelles les conduiraient à changer leur comportement. Reste que ceux-ci jugent avoir déjà fortement infléchit leur attitude en faveur des économies d’énergie, à un tiers, et qu’ils sont 90 % à estimer avoir au moins effectué quelques menus aménagements.

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