BO, une façon de se recentrer sur l'utilisateur pour SAP

A l'occasion d'une rencontre avec les analystes, Doug Merritt, vice-président chez SAP, a tenu à justifier les raisons du rachat de BO. Tout en insistant sur les raisons pour lesquelles l'éditeur français constitue un vrai plus pour l'Allemand et ses « business users ».

Le rachat de BO, avant tout une façon pour SAP de toucher des utilisateurs extérieurs à l'univers applicatif de l'Allemand. C'est ce qu'a tenu à réaffirmer Doug Merritt, vice-président et directeur général manager de SAP, à l'occasion d'une rencontre avec la presse et quelques analystes.

SAP, en visite à Paris, terre d'origine de l'ex prote drapeau du logiciel hexagonal Business Objects, est venu livrer sa bonne parole : l'intégration entre les deux sociétés, si elle encore loin d'être finalisée, tant en termes de ressources que de technologies, se porte bien et elle constitue une véritable évolution dans l'architecture SAP.

Et Doug Merritt d'explique les motivations de SAP dans ce qui constitue un pari majeur pour l'avenir de l'éditeur de PGI : « Parce que la société (BO, ndlr) est non seulement la plus belle réussite sur le marché de la BI (Business Intelligence), mais aussi parce qu'elle apporte une approche user-centric (centrée sur l'utilisateur), communautaire et collaborative». Une brique qui faisait jusqu'alors défaut à SAP, selon lui.

Technologies laissées sur le bord de la route

L'éditeur allemand, qui laisse derrière lui un trimestre décevant – et un décalage du calendrier de son offre PME, BusinessbyDesign -, doit en parallèle gérer la fusion avec BO. L'un des enjeux pour SAP est d'abord d'amorcer ce rapprochement en douceur, pour notamment de pas effrayer la clientèle de BO. Pas de mécontents pour l'heure chez les utilisateurs des outils BO, selon Laurent LeenHardt, directeur EPM (l'offre de gestion des performances) de la région Sud Ouest de l'Europe chez BO (et ex-Cartesis). Du moins dans la population du secteur financier, nuance-t-il.

Rappelons tout de même que l'évolution des gammes annoncées récemment par SAP a suscité des inquiétudes de certains utilisateurs, dont les choix technologiques sont appelés à devenir obsolètes. Le cas concerne notamment la prévision financière, où les offres de Cartesis (éditeur racheté par BO) étaient partout en concurrence avec celles d'OutlookSoft (éditeur racheté par SAP avant l'acquisition de BO). Autre sujet qui fait tousser certaines entreprises : la migration depuis BW, le module décisionnel de SAP, vers des outils BO.

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