L’OTAN cherche l’appui de l’Inde pour lutter contre les pirates chinois

Selon l’Economic Times of India, l’OTAN souhaite pouvoir compter sur une alliance avec l’Inde pour faire face à la menace que représentent les pirates informatiques chinois.

Nos confrères soulignent que l’Inde est déjà engagée, depuis le mois de juillet, par un accord de coopération en matière de cyber sécurité, conclu avez les États-Unis. Selon un représentant de l’OTAN cité par l’Economic Times of India, sous couvert d’anonymat, peu importe que l’Inde soit «un pays aligné ou pas : le monde cybernétique ne reconnaît les alignements; il ne reconnaît que les commutateurs et les serveurs ». La coopération avec l’Inde lui semble d’autant plus importante que le pays est frontalier de la Chine. Pour mémoire, l’agence indienne de la sécurité intérieure s’est déclarée victime, en janvier 2010, d’attaques de pirates chinois.

En fait, la coopération entre l’Inde et les Etats-Unis en manière de cyber-sécurité remonte au moins à avril 2002, avec la fondation de l’Indo-US Cybersecurity Forum. De nombreux câbles diplomatiques, dévoilés par Wikileaks et datant de 2004 à 2006,  montrent comment les États-Unis cherchaient, depuis 7 ans, à établir un traité bilatérale d’assistance mutuelle dans la lutte contre la criminalité. Un objectif dans la poursuite duquel les deux parties semblaient d’ailleurs très enthousiastes : fin février 2005, côté indien, il semblait acquis que «la logique des marchés et la logique de la globalisation font de la coopération en matière de cybersécurité une situation gagnant-gagnant nécessaire ». Toutefois, du côté de la diplomatie américaine, cette «relation» devrait alors encore faire l’objet de toutes les attentions, «des deux côtés, pour assurer que les groupes de travail montrent tout leur potentiel et atteignent leurs objectifs déclarés ».

Les choses ont toutefois trainé et, fin 2005, c’est le gouvernement indien qui s’inquiétait de ne pas voir les propositions américaines - de créer un programme de R&D de cyber-sécurité commun - avancées. A cette date, l’Inde coopérait déjà dans ce domaine avec le Canada, l'Israël et la Russie.

En janvier 2006, le projet devait avancer avec des échanges d’experts, de documents et de technologies. Un investissement de 200 000 $ à parts égales a, plus tard, été envisagé. Les révélations de Wikileaks sur les débuts de la coopération indo-américaine en matière de sécurité informatique s’arrêtent à peu près là.

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