Projet Koneki : Sierra Wireless veut faciliter le développement M2M avec Eclipse

Sierra Wireless a décidé de proposer certains de ses outils de développement et de modélisation M2M à la fondation Eclipse, dans le cadre du projet Koneki. Objectif : lever les barrières d’entrée au développement de solution M2M et étendre la sphère d'activité des développeurs hors du monde de l’embarqué. Un groupe de travail M2M au sein de la fondation est également en cours de création.

Sierra Wireless, l’une des fines lames mondiales des solutions Machine-to-Machine - il a notamment soustrait le français Wavecom aux griffes de Gemalto - , a profité de la conférence EclipseCon, qui réunit cette semaine la communauté Eclipse à Santa Clara, pour annoncer la création d’un projet M2M, au sein de la fondation Open Source. Nom de code : Koneki. Objectif : livrer un environnement de développement censé réduire la barrière d’entrée au développement de solutions M2M et ouvrir le secteur à des développeurs extérieurs au monde de l’embarqué.

Ce projet, qui selon la fondation Eclipse, est le premier vrai projet M2M initié en son sein, repose sur des éléments de la pile d’outils de développement proposée par Sierra Wireless. Et donc aujourd’hui ouvert à la communauté n°1 des développeurs Java. “Principalement ceux qui ne sont pas liés étroitement à notre plate-forme”, explique Jean-Yves Reynaud, directeur R&D chez Sierra Wireless, comme la modélisation et la génération de code”.

Koneki, qui doit ainsi réunir des éléments indispensables au développement M2M, propose “un modèle de composants, le support du langage de scripting Lua (qui repose sur une machine virtuelle et permet de manipuler les protocoles), un ensemble de protocoles, un serveur de simulation, un IDE qui permet d’intégrer facilement des devices et un éditeur visuel sur le modèle de Yahoo Pipes”, poursuit Jean-Yves Reynaud. Une assistance au développement y est également inclus, souligne-t-il. En fait, il s’agit une forme de couche d’abstraction qui vise à simplifier le développement de solutions M2M. Et vient, par la même occasion, offrir un socle standard sur un marché où l’offre est très hétérogène, voire peu interopérable.

Une barrière d’entrée trop élevée

“Aujourd’hui, on pense que la barrière d’entrée est trop élevée et nous souhaitons permettre à de nombreux développeurs d’intégrer le marché du Machine-to-machine”, commente Jean-Yves Reynaud. La fondation Eclipse propose en cela une infrastructure et un éco-système très étendu qui devrait offrir l’impulsion nécessaire au projet et favoriser l’émergence de solutions. La fondation, en retour, y gagne une plate-forme M2M et une entrée sur un segment de marché qui devrait prendre de l’embonpoint. Selon les chiffres de l’Idate, le marché mondial du M2M, s’il s’élevait à 11,2 milliards d'euros en 2009, devrait atteindre 27,7 milliards en 2013. Surtout, la montée en puissance des objets communicants et de l’Internet des objets devrait contribuer à alimenter cette croissance.

Mais la collaboration entre Sierra et Eclipse se s’arrête pas là. Koneki servira de base à la création (actuellement en cours) d’un groupe de travail industriel au sien de la fondation, qui aura pour objectif  “de travailler sur les exigences autour des outils de développement du M2M”, commente Jean-Yves Reynaud. Soumis début mars à la fondation, ce groupe entend plancher sur des API, des modèles de composants, des cas d’utilisation et bien sûr sur une architecture de référence, qui viendra quelque peu jouer un rôle de standardisation dans le secteur.

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