Sans contact NFC : STMicro et Gemalto s’allient pour structurer le marché

STMicroelectronics et Gemalto ont décidé d’unir leur force pour créer des solutions clés en main pour sécuriser les applications et services reposant sur NFC. Une alliance qui vient un peu plus structurer le marché et harmoniser les solutions technologiques pour préparer le terrain à de nouveaux usages et modèles économiques.

“Proposer des solutions qui répondront à la forte demande mondiale de services basés sur le NFC.” C’est ainsi que résument en quelques mots Gemalto et STMicroelectronics, deux acteurs du monde de la puce électronique, les raisons principales de leur alliance, officialisée ce jour. Un rapprochement qui marie les technologies de composants NFC de STMicro aux systèmes de sécurité de Gemalto, dont l’objectif est clairement de proposer un ensemble de solutions sécurisées, combinant les offres de chacun, pour favoriser l’éclosion des applications NFC.

Il faut dire que l’une des applications premières du NFC, promise à un avenir radieux par les cabinets de consultants, est le paiement mobile. Un segment dont la croissance repose aujourd’hui sur la confiance des consommateurs - désormais aguerris par les cartes de crédit - et donc, par extension, sur la capacité des fournisseurs de technologies à proposer des solutions hautement sécurisées. D’autant que le marché semble aujourd’hui s’emballer, poussé par les constructeurs de smartphones et les desiderata des cadres de la mobilité - comme Google, RIM et Apple - qui contribuent à structurer le secteur. Cette alliance de deux poids lourds de l’éco-système en est l’illustration.

Dans un communiqué, les deux partenaires expliquent qu’à travers cette alliance, “ils prévoient de développer plusieurs solutions complètes supplémentaires qui incluent le jeu de circuits ST33 EAL5+ hautement sécurisé spécialement conçu par ST pour les applications mobiles et le système d’exploitation sécurisé, le logiciel pour téléphones mobiles, l’offre « Trusted Service Management » (TSM) et les services de personnalisation sécurisés de Gemalto”. Des solutions clés-en-main donc qui devraient accélérer “l’adoption et la mise en oeuvre de services sans contact, et notamment d’applications à usage grand public, telles que les paiements sans contact, la billettique, la protection des données personnelles et l’intégrité des dispositifs”, soulignent encore les deux partenaires.

Une alliance pour harmoniser le marché


Ce rapprochement de deux maillons de la chaîne NFC vient également répondre à une problématique clé du segment : le manque d’harmonisation des technologies et des standards en matière de sécurité qui, comme l’indiquait le cabinet d’étude Frost & Sullivan dans son étude “NFC - When Will Be the Real Start?”, “constitue une limite évidente pour l’industrie NFC “. “De multiples composants de sécurité pour NFC ont encouragé de nombreux acteurs technologiques de l’industrie, comme les opérateurs télécoms et les constructeurs d’appareils électroniques, à façonner leur propre infrastructure de paiement”, notait Jean-Noël Georges, directeur de recherche chez Frost & Sullivan, à l’époque.

Mais surtout, selon les deux groupes français, cette coopération entre acteurs est inévitable, et nécessaire pour construire un éco-système. Et voir ainsi émerger les premiers modèles économiques. De fait, le marché est conséquent : en 2015, prévoit ce même cabinet, le NFC sera la solution privilégiée pour le paiement mobile, et généré 111,19 milliards d’euros dont 41,87 milliards en Europe. Face à ce gâteau, l’heure est donc à l’alliance et à la coopération.

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