En misant sur des processeurs pour PC, Rackable inaugure l'ère des serveurs low-cost

Exploiter des processeurs habituellement réservés aux PC pour bâtir une gamme de serveurs compacts, peu gourmands en énergie et bien sûr bon marché. C'est l'idée de Rackable Systems, une firme spécialiste des serveurs en rack, qui pourrait bien rencontrer un écho favorable auprès de DSI lancés dans la chasse aux coûts.

microsliceEt si les puces pour PC de bureau devenaient une alternative aux processeurs pour serveurs ? C'est en tout cas l'idée du spécialiste américain des serveurs rack, Rackable Systems, qui vient d'annoncer une nouvelle série de machines, compactes, économiques et peu gourmandes en énergie, s'appuyant sur les puces 64 bit bi-coeurs, tri-coeurs et quadri-coeurs Athlon et Phenom d'AMD. Le constat : ces puces partagent nombre de caractéristiques avec les processeurs pour serveurs comme l'Opteron et le Xeon. Par exemple, leur aptitude à la virtualisation, leur fiabilité et leurs performances sont suffisamment proches de celles des processeurs plus coûteux pour que l'on puisse les utiliser sans inquiétude dans des serveurs hébergeant des applications distribuées (serveurs web, serveurs d'applications, calcul à haute performance...).

264 serveurs physiques par rack

La nouvelle architecture de serveurs de la firme, baptisée MicroSlice, permet d'accroitre sensiblement la densité et de dépasser dans bien des cas les capacités des serveurs lames les plus denses. L'astuce retenue par le constructeur est en fait d'insérer dans un châssis de serveur rack standard plusieurs carte-mères compactes au format mini-ATX partageant un maximum de composants (notamment les alimentations). Les problèmes de connectiques sont aplanis en embarquant un commutateur, de façon à limiter le nombre de câbles par système, malgré la densité. La nouvelle gamme permet ainsi de disposer d'un maximum de 264 serveurs physiques par rack, avec une consommation de l'ordre de 75 W par machine. Le tout à des tarifs agressifs, puisque les prix débutent à 500 $ par serveur. 

Les nouveaux serveurs visent notamment le marché des applications web, mais aussi celui du calcul où la densité et le rapport performance/prix constiuent deux des principaux critères de choix. Gageons qu'en ces temps de réduction de budgets, ils pourraient aussi séduire des entreprises ingénieuses, par exemple pour des applications d'hébergement de postes de travail virtualisés ou pour la fourniture de services d'hébergement.

Pour approfondir sur Green IT

Close