iWork.com : lors de Macworld, Apple garde une petite pensée pour les pros

Presque exclusivement dédiées aux logiciels, les annonces d’Apple en ouverture de son dernier Macworld Expo ont permis de confirmer le maigre engagement de la firme en faveur du marché professionnel. Maigre mais malgré tout efficace, notamment en raison de partenaires actifs.

Les professionnels aficionados d’Apple devront se contenter de peu : une version quelque peu remaniée de la suite bureautique maison iWork, un service en ligne de travail collaboratif et un portable grand format à l’autonomie qui se veut record. Ceux qui attendaient une évolution des stations de travail Mac Pro ou des serveurs Xserve pour profiter des derniers processeurs Xeon d’Intel resteront sur leur faim.

Des services pour les professionnels

p1010727Mais ces annonces, assez largement accueillies avec une certaine déception, n’en risquent pas moins de susciter l’intérêt de certains utilisateurs semi-professionnels, voire de travailleurs indépendants ou de TPE. L’outil de mise en page Pages s’enrichit ainsi de fonctions qui lui manquaient cruellement, à commencer par le support d’index dynamiques ou encore l’intégration directe de données issues du tableur maison, Numbers. Celui-ci accepte d'ailleurs la création de formules et de graphiques plus élaborés, et supporte mieux les fichiers Excel. Toujours plus convivial, Keynote, l’outil de réalisation de présentations, gagne en transitions, en animation et en textures de graphiques. Jusqu’à supporter les exportation au format PowerPoint et même la commande à distance, via iPhone ou iPod Touch. Une façon pour Apple d’exploiter un peu plus l’engouement que semblent susciter ses appareils tactiles chez les cadres en entreprise.

dsc 1142Surtout, la suite iWork s’accompagne désormais d’un service de travail collaboratif sur Internet. Accessible via une interface Web, ce service doit permettre d’accéder aux documents Pages, Numbers et Keynote et, par exemple, de les annoter, de la même manière que la visionneuse de PDF Aperçu de Mac OS X Leopard permet d’annoter les documents PDF, ou qu’une suite Office de Microsoft gère le suivi des modifications. Mieux : lors du transfert d’un fichier vers iWork.com – c’est le nom de ce service – des copies Office et PDF sont automatiquement crées pour maximiser la compatibilité entre plates-formes. Sur le papier, le concept est séduisant ; reste à savoir à prix Apple compte commercialiser ce service pour l’heure gratuit, dans le cadre d’une phase bêta à la durée indéterminée.

Mais ce chemin des fonctions bureautique professionnelles, Apple ne l’emprunte pas seul. Microsoft a profité de Macworld Expo pour dévoiler Document Collaboration Companion, une extension de sa suite bureautique Office:Mac 2008, véritable client Office Live Workspaces et SharePoint, clairement destiné aux utilisateurs en entreprises. De la même manière, l’éditeur de Redmond a fait évoluer Entourage, son client Exchange pour Mac pour l’ouvrir à Exchanges Web Services.

Et un peu de matériel

p1010707Au-delà du logiciel, Apple s’est contenté de présenter la version aluminium monocoque de son portable MacBook Pro 17 pouces. Une véritable station de travail nomade susceptible de recevoir un processeur Intel Core 2 Duo à 2,93 GHz et 8 Go de mémoire vive. Tout en procurant une autonomie maximale pouvant atteindre 8 heures, selon le constructeur, grâce une batterie inamovible de capacité renforcée. Bref, de quoi compléter une gamme de portables susceptible de répondre aux besoins de la plupart des utilisateurs nomades professionnels.

Mais les efforts du constructeur vers ces publics se limitent là. Serguei Beloussov, PDG de l'éditeur Parallels, résume assez bien la situation : pour lui, Apple ne fait rien, ou si peu, pour adresser le marché des entreprises ou même aider ses partenaires dans ce sens. Selon lui, la firme à la pomme n’empêche pas les éditeurs tiers d’engager ce genre de démarche, mais « c’est, débrouillez-vous. » Et cela ne semble pour autant pas être un important handicap, du moins pour l’éditeur de solutions de virtualisation : une large majorité de ses clients achète ses produits sur fonds propres, dans le cadre d’une démarche personnelle, mais avec des objectifs professionnels ; le tout pour répondre à la seule envie de pouvoir utiliser un même et unique Mac à titre personnel sans se couper de ses applications métiers, sous Windows.

Pour approfondir sur Bureautique

Close