RFID : seulement 3% d’entreprises utilisatrices en France en 2009

Selon Eurostats, la RFID n’a séduit que 3% des entreprises françaises en 2009. L’Hexagone atteint péniblement le taux moyen des 27 pays de l’Union, dans le ventre mou du classement. L’identification, tant de produits que de personnes, reste le secteur privilégié d’implémentation de la RFID en France.

Qui a dit que la RFID était une technologie d’avenir ? Selon Eurostat, l’Office statistique des Communautés européennes, le marché 2009 des puces à radio fréquence en Europe, utilisées dans un environnement professionnel, ne décollerait que très peu.  

L’institut de statistiques démontre que le nombre d’entreprises ayant adopté la RFID dans leur processus métier ne s’élève en 2009 qu’à un faible 3% parmi les 27 membres de l’Union. Une peau de chagrin. Même s’il convient de relativiser.  2009 a été une année critique pour la RFID, un segment qui a connu - crise oblige -  un ralentissement sévère de sa croissance. De 35% en 2008, le taux de croissance du segment est tombé à 11% en 2009 (pour 4,4 milliards de dollars), comme l’indique le cabinet VDC REsearch Group.

Les entreprises françaises se situent dans cette moyenne européenne, 3% d’entre elles ayant adopté la RFID. La république Tchèque, l’Italie, la Lituanie, la Pologne et la Slovénie affichent un taux identique. Devant, avec un taux d’adoption de 4%, Eurostat positionne l’Allemagne, l’Espagne, l’Autriche, la Slovaquie et la Croatie. Loin devant enfin, les entreprises finlandaises (8%) et hollandaises (9%) dépassent de loin la moyenne européenne et se hissent en tête des entreprises les plus utilisatrices de la RFID en 2009.

Effet de crise ou pas, il apparaît pourtant que la RFID, technologie clé dans l’Internet des objets et dans la traçabilité de biens, reste au centre des préoccupations de l’Union européenne. En 2009, plusieurs événements structurants ont marqué le secteur : en mars, la première assemblée générale de “RFID in Europe” se fixait pour objectif consolider l’éco-système en fédérant au niveau européen les principaux acteur du secteurs, experts et chercheurs. Plus tard, en juillet, autre effort de collaboration entre acteurs de la RFID, le Grifs tentait de faire assoir les différents organismes de standardisation - généralement en compétition - à la même table, en agitant une lettre d’intention. Son objectif : la création d’un comité central qui aurait la charge de statuer, de façon collaborative, sur les standards de la RFID.

En France, ces 3 % d’entreprises privilégient à 49% le RFID pour l’identification de produits. Suivent avec 44% l’identification de personnes et le contrôle d’accès, 34% la traçabilité logistique, 33% les applications de paiement, 23% le monitoring et le contrôle de la production et enfin 13% la gestion d’actifs et les services de gestion de l’information.

Autant dire que la question traditionnelle liée aux données privées reste encore importante dans l’Hexagone.

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