Les nouveaux Core i3 d'Intel font leur chemin dans les serveurs d’entrée de gamme

Intel vient de renouveler ses gammes de processeurs pour postes de travail et ordinateurs portables, baptisés Core i3, et i5, dans les familles Clarkdale, d’un côté, et Arrandale, de l’autre. Des puces basées sur l’architecture Nehalem des derniers Xeon du fondeur qui, surprise, marquent aussi l’arrivée de cette architecture dans l’entrée de gamme des serveurs.

L’architecture Nehalem sort finalement sur du haut de gamme et du milieu de gamme pour se généraliser à l'ensemble des postes de travail mais aussi aux serveurs d'entrée de gamme. Après élargi un peu le terrain de jeu de cette architecture en septembre dernier, avec les Core i7 pour les postes de travail haut de gamme, et les Xeon X34x0 et L3426 pour les serveursde milieu de gamme, Intel ouvre les vannes avec les Core i3 et i5, pour le reste des PC comme pour les portables.

Côté PC de bureau, les Core i3 et i5, de la famille Clarkdale, exploitent une architecture légèrement modifiée de Nehalem : au lieu d’être gravée en 45nm, la puce est partiellement gravée en 32nm. Les Core i3 et i5 intègrent en réalité deux composantes : l’une, dédiée au processeur avec ses deux cœurs, son cache de troisième niveau, et son interface vers le contrôleur mémoire, est gravée en 32nm ; la seconde, qui embarque contrôleur mémoire, vidéo et PCIe, est gravée en 45nm. Ces deux pans des nouvelles puces d'Intel communiquent via QPI, le bus d’interconnexion point à point présenté en septembre 2008. De quoi limiter les latences et améliorer la bande passante mémoire, en théorie du moins. Les premiers tests font ainsi état de performances en net progrès par rapport aux Core 2 Duo, à fréquence égale.

Sur les portables, une autonomie stable mais des performances en hausse

Du côté des ordinateurs portables, la famille Arrandale – avec ses Core i3, i5 et i7 – se distingue d’abord des Core 2 Duo par une gestion différente de la consommation électrique. Les processeurs Arrandale des familles Core i5 et Core i7 sont capables ainsi d’ajuster la fréquence du bus en fonction de la charge ce dont est incapable le Core i3. Comme leurs homologues pour PC de bureau, les puces Arrandale embarquent un contrôleur graphique – annoncé comme plus efficace que l’actuel GMA X4500. L’utilisateur pourra, au choix, utiliser cette puce graphique embarquée ou s'il a besoin de plus de performance, activer une puce graphique dédiée o- au détriment toutefois de l'autonomie.

Côté consommation, justement, les processeurs Arrandale affichent une enveloppe thermique de 18 à 35 W selon les modèles. Les premiers tests réalisés par plusieurs de nos confrères ne montrent pas de réel gain d’autonomie ; plutôt une progression dans les performances par rapport aux processeurs Core 2 Duo.

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Le serveur System x3200 M3

Nehalem arrive dans l’entrée de gamme des serveurs

Mais la surprise, c’est peut-être le fait que le nouveau Core i3 « Clarkdale » d’Intel n’est pas réservé aux seuls postes de travail. C’est IBM qui, le premier, se charge de la démonstration, avec deux serveurs d’entrée de gamme, les System x3200 M3 (tour) et x3250 M3 (rack). Le x3200 M3 n’est pas encore proposé à la vente avec une puce Core i3. Mais sa déclinaison rack, le x3250 M3 l’est déjà. Et les prix sont pour le moins alléchants : 1 055 $ en premier prix avec un Core i3-530 à 2,93 GHz, 1 Go de mémoire vive DDR3 et 2 To de stockage. C’est seulement 90 $ de plus que le même serveur équipé d’un Celeron à 2,26 GHz ; et 110 $ de moins que la même machine animée par un Xeon X3440 à 2,53 GHz. Des écarts de prix réduits qui ne devraient pas simplifier un choix. D'autant que tous les processeurs ne supportent pas les mêmes fonctions, notamment en matière d'assistance à la virtualisation, et n'offrent pas le même niveau de consommation.

Ainsi, le Core i3-530 peut être séduisant par rapport à une Xeon 3440 du fait de sa fréquence de fonctionnement plus élevée et de son enveloppe thermique de seulement 73 W – contre 95 W pour le Xeon X3440. Mais ce dernier processeur est bien mieux taillé pour la virtualisation avec ses quatre cœurs, d’une part, mais aussi le support de VT-d, la technologie d’Intel pour l’accélération des entrée/sorties en environnements virtualisés (jouant à outrance de la segmentation, Intel a fait l'impasse sur VT-d) sur le Core i3-530). Autre différence, le contrôleur mémoire du Core i3 est limité à un maximum 16 Go de mémoire vive DDR3-1333, quand le Xeon X3440 supporte jusqu’à 32 Go – à condition d’employer des barrettes avec registre.

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