Très haut débit : l'Etat financera la couverture des zones blanches

Lors d'une allocution à Clermont-Ferrand, le président de la République François Hollande a promis que la moitié de la population du pays pourrait avoir accès au très haut débit d'ici à la fin de son quinquennat.

Lors d'une allocution à Clermont-Ferrand, le président de la République François Hollande a promis que la moitié de la population du pays pourrait avoir accès au très haut débit d'ici à la fin de son quinquennat. L'objectif étant de couvrir la totalité du pays en 10 ans. Pour ce faire, le gouvernement estime qu'il faudra 20 milliards d'euros d'investissements publics et privés.

Dans les zones denses, rapidement rentables, l'investissement sera assuré par les opérateurs seuls. Dans les zones de densité moyenne, où le retour sur investissement sera plus long, le déploiement de la fibre repose sur un co-financement entre les collectivités locales et les opérateurs, dans des proportions qui restent à définir.

Enfin, les zones blanches, caractérisées par une faible densité de population, seront couvertes uniquement via le déblocage d'argent public (état et collectivités).

François Hollande a qualifié le déploiement de la fibre de "levier de croissance" et estimé que ce plan représente la création de 10 000 emplois directs. Tout en soulignant le rôle indirect de cette infrastructure, dans le développement de nouveaux services notamment. "Cela va aussi changer la perception des territoires, car le très haut débit abolit les distances", a expliqué le chef de l'Etat.

Au total, ce sont 300 millions d'euros par an pendant 10 ans qui seront débloqués sur le budget de la nation. Une partie de cette somme était en réalité déjà budgétée : elle provient d'investissements prévus dans le cadre des Investissements d'avenir (900 millions).

Pour la compléter, le chef de l'Etat a confirmé l'arrivée d'une nouvelle redevance sur les fréquences du mobile. Nos confrères de La Tribune expliquent d'ailleurs que le gouvernement a déjà transmis un projet en ce sens au régulateur des télécoms, l'Arcep, visant la réutilisation de la bande des fréquences 1800 MHz pour la 4G (refarming).

L'Arcep doit présenter le 1er mars son projet de décision sur le sujet, suite à une demande de Bouygues Télécom. D'autres taxes complétant le dispositif pourraient être annoncés lors du séminaire gouvernemental sur le numérique programmé le 28 février ou lors du projet de loi de finances 2014.

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