Google perd sa directrice de la "privacy"

Un job par trop schizophrénique ? Ou la difficulté à faire valoir ses points de vue en interne ? Alma Whitten, la première directrice de la "privacy" (confidentialité des données personnelles) de Google, nommée à ce poste en 2010, ne s'est pas épanchée sur les raisons qui la poussent aujourd'hui à quitter Google.

Un job par trop schizophrénique ? Ou la difficulté à faire valoir ses points de vue en interne ? Alma Whitten, la première directrice de la "privacy" (confidentialité des données personnelles) de Google, nommée à ce poste en 2010, ne s'est pas épanchée sur les raisons qui la poussent aujourd'hui à quitter Google. Mais cette ingénieur travaillant pour le groupe depuis 10 ans a bien confirmé son départ, alors que le géant de Mountain View

affronte l'action coordonnée de six agences européennes de protection des données personnelles, dont la Cnil française. Depuis des mois, ces dernières demandent à Google de mettre ses nouvelles règles de confidentialité en accord avec la directive européenne sur le sujet. Ingénieur spécialiste de la sécurité, Alma Whitten sera remplacée à son poste par un autre ingénieur, Lawrence You, qui fait partie de l'équipe "privacy" depuis sa naissance. Ce dernier travaille pour le groupe depuis 8 ans et est basé à Mountain View (Californie), au siège de Google. Alma Whitten travaillait, elle, à Londres.

Un poste créé après deux scandales Au sein de la première régie publicitaire online mondiale, le poste de directeur de la "privacy" avait été créé suite à deux scandales qui ont secoué la firme (la collecte de données sur les réseaux Wi-Fi lors du passage des voitures utilisées pour le service Street View et l'utilisation de données de Gmail pour créer un réseau social). Deux affaires pour lesquels la firme a été poursuivie en justice et s'est résolue à payer des amendes pour clore le litige. Le départ d'Alma Whitten intervient après les polémiques nées de l'unification, il y a un an, des conditions d'utilisation des différents services de Google, une unification pilotée par son service qui a suscité une vague de méfiance chez les internautes, des questions au Congrès américain... et l'ire des Cnil européennes.

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