Gazpar : GrDF retient Capgemini pour le SI

GrDF a choisi Capgemini pour la mise en oeuvre du SI du projet de compteur à gaz intelligent, Gazpar. La SSII signe deux contrats sur trois ans pour un montant de 23 M€.

La mise en place technique de Gazpar semble officiellement sur les rails avec le résultat du premier appel d’offres portant sur son informatique. GrDF (Gaz Réseau Distribution France), en charge de ce vaste projet, a retenu Capgemini pour mettre en oeuvre le système d’information de gestion de ces compteurs à gaz intelligents, qui équiperont à terme quelque 11 millions de foyers en France. Dans le cadre de ce pharaonique projet, la SSII a signé deux contrats sur trois ans pour un montant de 23 millions d’euros. A ce titre, Capgemini aura la charge de la mise en oeuvre du SI, et devra prendre en charge un élément critique : le système d’acquisition et de supervision des données qui assure le pilotage du réseau et la régularité des mesures, indique la SSII dans un communiqué.

Pour rappel, avec Linky, Gazpar est l'un des deux projets majeurs de compteurs intelligents qui devraient entrer dans les foyers français ces prochaines années. Les déploiements de Gazpar doivent débuter en 2015 (auprès de 150 000 foyers) pour s'étaler jusqu’en 2022, année où l'installation sera généralisée à l’ensemble des foyers raccordés au gaz en France. Si Linky a connu une feuille de route particulièrement cahotique, de déboires techniques en reports à répétition, le second a passé presque sans encombre les délibérations de la Commission de régulation de l’énergie (CRE). Le 13 juin dernier, la CRE a rendu son ultime avis positif sur le déploiement généralisé de Gazpar. Le 2 août dernier, Pierre Moscovici, ministre de l’Économie et des Finances et Philippe Martin, ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie, avaient également apporté leur soutien à la généralisation de Gazpar, du moins sur le principe. «A l’issue des procédures d’appels d’offres lancées par GrDF, Pierre Moscovici et Philippe Martin pourront prendre la décision d’approbation formelle et définitive du déploiement de Gazpar, si l’intérêt de ce dernier pour le marché et les consommateurs est bien confirmé conformément au code de l’énergie» avait indiqué les deux ministères dans un communiqué commun.

Initié en 2007, le projet Gazpar vise à installer un système de comptage avancé de consommation de gaz naturel chez les particuliers ainsi que chez les petites entreprises. Concrètement, il s’agit de permettre aux consommateurs de mieux gérer leur consommation et de favoriser la mise en place de services annexes qui pourront notamment contribuer à son financement. Du côté de l’opérateur, il s’agit également d’optimiser les déplacements de ses agents et de réduire les coûts en favorisant la télé-relève et la maintenance à distance.Techniquement, Gazpar transmet, via les ondes radios, les index de consommation réels, permettant ainsi de facturer à la consommation réelle et non plus en se basant sur un système d’estimations. Capgemini aura notamment à mettre en oeuvre ce système de collecte et à vérifier l’intégrité des mesures effectuées.

Au total, la mise en place du SI ainsi que l’adaptation des SI existants devraient coûter quelque 138 millions d’euros pour un projet total évalué à plus de 1 milliard d’euros.

Notons au passage, comme l’indique la CRE, que les gains opérationnels de Gazpar ne permettront pas de compenser totalement les coûts du projet. Mais, Gazpar sera rentable pour la collectivité, du fait des nouveaux services liés à la télé-relève. La CRE attend 1,15 Md€ de gains de ce seul poste, comme nous l’indiquions en avril dernier.

Terminons enfin en rappelant que la CRE avait également noté un certaine concordance des plannings de déploiements entre les deux projets, Linky et Gazpar, entre 2016 et 2020. Si, pour le régulateur, une mutualisation des déploiements n’avait pas d’intérêt économique, plusieurs synergies avaient toutefois été identifiées, comme la coordination des déploiements pour permettre la mise en place d’offres bi-énergies ou le partage des passations de marché de pose des compteurs notamment.

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