Open Data : la France gagne 9 places mondiales

Dans la seconde édition du classement Global Open Data Index, la France gagne 9 places et se positionne au 3e rang mondial.

Dans un contexte mondial où le concept d’ouverture des données gagne lentement du terrain, la France se distingue, nous apprend la seconde édition du classement Global Open Data Index 2014. Réalisé par l’association Open Knowledge Foundation (OKFN), ce baromètre Open Data, qui mesure le niveau d’ouverture de données associées à 10 domaines types, a classé la France en 3e position, devant le Royaume-Uni (qui se cherche actuellement un CDO national, comme le révèlent nos confrères de ComputerWeekly) et le Danemark. En un an, la France a gagné 9 places dans ce baromètre.

« L’une des avancées clés provient d’une année de débat avec les services postaux, et des organisations de la société cibles comme Open Street Map, l’institut géographique national (IGN) et notre équipe Open Data - cela a conduit à la publication d’une liste d’adresse complète », commente Axelle Lemaire, la secrétaire d’Etat chargée du numérique, sur le site du Global Data Index. Dans le cadre du portail data.gouv.fr, Open Street Map France travaille avec Etalab sur le projet BANO dont l’ambition est de créer une base d’adresses nationale ouverte.

Cette avancée de la France en matière d’Open Data est notamment un des critères qui a permis au pays d’être classé premier du eGouvernement en Europe. L’Hexagone est notamment distingué pour ses services en ligne, mais également pour la mise en place de son portail Open Data et la création du poste d’Administrateur général des données.

Derrière la France, l’index Open Data a positionné la Finlande, l’Australie, la Nouvelle-Zélande, la Norvège, les Etats-Unis (les précurseurs avec le Royaume-Uni des portails nationaux Open Data), l’Allemagne et enfin l’Inde - en ce qui concerne les 10 premiers pays.

Reste que si ce classement montre une amélioration du nombres de jeux de données ouverts (de 87 à 104), il apparait que le taux de jeux réellement ouverts reste faible (11%), rapporte Open Knowledge Foundation. En France, par exemple, le registre des entreprises (entretenu par l’Insee) n’est ni public, ni gratuit et les données ne sont pas accessibles sous une licence ouverte. L’index révèle également d’importantes lacunes concernant le domaine des dépenses publiques. Les données ne sont ni publiques, ni accessibles en ligne et ni encadrées par une licence ouverte. Quant à leur gratuité et leur mise à jour, c’est le flou.

Dans la monde, « nous accueillons très favorablement le soutien croissant à l’ouverture des données gouvernementales de ces dernières années, mais les résultats de l’Index 2014 montrent que les vrais progrès sur le terrain sont souvent bien loin de la rhétorique », note Rufus Pollock, le fondateur et président de l’Open Knowledge, cité dans un communiqué. « Pour un impact tangible de l'open data, les pays doivent faire plus que simplement mettre quelques tableaux en ligne. « 

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