Cet article fait partie de notre guide: Comment passer à la gestion unifiée des terminaux

XenMobile en mode Cloud peine à convaincre jusqu’à certains fidèles de Citrix

Il faut désormais l’appeler Citrix Endpoint Management. Et l’éditeur souhaite que tous ses clients passent au Cloud. Mais certains ne sont pas prêts à sauter le pas.

Profitant de l’actualisation de son offre unifiée de gestion des terminaux (UEM), Citrix pousse ses clients vers le Cloud. Mais cela ne correspond pas nécessairement aux besoins de tous.

La solution d’UEM en mode cloud, proposée par Citrix via son service XenMobile, offre des avantages en matière de coût, de fiabilité, de gestion des mises à jour, et de rapidité de déploiement, estime l’éditeur. Mais certains administrateurs craignent les mises à jour automatiques induites par le cloud et ne souhaitent pas abandonner leurs investissements locaux existants.

« Ce qui m'inquiète, c’est ce qui va tomber quand ils mettront Ă  jour tout ça Ă  la volĂ©e Â», explique ainsi Elijah Weber, un administrateur systèmes chez Micron Technology. « En local, on a la possibilitĂ© de reporter l’application des mises Ă  jour, d'attendre que soient dĂ©couverts et corrigĂ©s les bugs ; nous n'aurons pas la possibilitĂ© de tester avant de dĂ©ployer Â».

La solution de gestion de la mobilité d'entreprise (EMM) de Citrix, jusqu’ici connue sous le nom de XenMobile, a été rebaptisée Citrix Endpoint Management par son éditeur, à l’occasion de sa grand messe annuelle Synergy. Le produit rebaptisé - qui supportait déjà Windows 10, un différenciateur clé dans l’UEM - s'intègre à Citrix Workspace, qui regroupe les applications SaaS, les applications mobiles, les postes de travail et les applications virtualisées, ainsi que les fichiers des utilisateurs, dans un même espace.

« Tout le monde mise sur une approche unifiĂ©e, dĂ©sormais Â», relève Jack Gold, analyste chez J.Gold Associates. Pour lui, « l’EMM est mort, l'UEM est la nouvelle phase Â».

Des problèmes de migration vers XenMobile Service

Mais à mesure que Citrix fait évoluer ses produits vers une interface unifiée en mode cloud, certains clients qui utilisent encore des logiciels en local s’estiment laissés pour compte.

« Nous constatons rĂ©cemment que c'est un dĂ©fi d'avoir un dĂ©ploiement en local Â», indique ainsi Jason Eshraghi, ingĂ©nieur en chef de la plateforme mobilitĂ© chez EY. « En se concentrant sur le dĂ©veloppement produits pour le cloud, Citrix a nĂ©gligĂ© les Ă©volutions pour ses offres Ă  dĂ©ployer en local Â».

Lors d'une session consacrĂ©e Ă  XenMobile Service, lors de Synergey, Justin Maeder, chef de produit chez Citrix, et Amandeep Nagra, responsable du marketing technique des produits, ont plaidĂ© en faveur du passage au cloud. Ils ont ainsi avancĂ© des dĂ©ploiements plus rapides, l’absence d’investissement initial, un taux de disponibilitĂ© de 99,9 %, ou encore la gestion des licences et des mises Ă  jour comme quelques-unes des raisons de passer Ă  l'UEM en mode cloud.

Mais dans l’audience, tout le monde n’était pas convaincu. Un administrateur qui souhaitait conserver l'anonymat a expliquĂ© que son entreprise disposait d'une grande infrastructure en local et qu'elle avait dĂ©pensĂ© des sommes considĂ©rables pour des licences perpĂ©tuelles : « si nous ne recevons pas de mises Ă  jour fonctionnelles, c'est une mort lente Â», a-t-il estimĂ© Ă  l’occasion d’une sĂ©ance de questions-rĂ©ponses. Car pour lui, « d’une certaine manière, il semble que certains d’entre nous, utilisateurs de solutions en local, soyons poussĂ©s Ă  la rue Â».

Citrix Endpoint Management en mode cloud recevra automatiquement des mises Ă  jour toutes les deux semaines, tandis que la version sur site devra se contenter de des correctifs intermĂ©diaires tous les trois mois : ces clients ne recevront pas les mĂŞmes fonctionnalitĂ©s en mĂŞme temps que les adeptes du Cloud.

Justin Maeder et Amandeep Nagra ont comparĂ© le coĂ»t total de possession (TCO) de XenMobile Service Ă  celui de la version en local : pour eux, les entreprises pouvaient Ă©conomiser des milliers de dollars en optant pour le cloud. Mais pour certains administrateurs, le rĂ©fĂ©rentiel utilisĂ© pour le calcul ne correspondait pas Ă  la rĂ©alitĂ©.

Et cela vaut notamment pour Jason Eshraghi : « nous avons dĂ©jĂ  investi [dans le logiciel sur site], donc cet argent a Ă©tĂ© dĂ©pensĂ©. S’il s’agit de comparer des coĂ»ts irrĂ©cupĂ©rables, ce n'est tout simplement pas appropriĂ© Â».

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