Android : Google pose ses conditions pour les mises à jour

Les constructeurs de terminaux devront proposer les correctifs de sécurité durant au moins deux ans, avec un minimum de quatre durant la première année. Et cela dans les 90 jours suivant leur mise en production par Google.

Google cherche à réguler l’écosystème Android. La toute dernière version du contrat liant le groupe aux constructeurs de terminaux va obliger ceux-ci à distribuer des mises à jour de sécurité durant au moins deux ans et à en fournir au moins quatre au cours de la première année de la vie commerciale du produit. Qui plus est, les terminaux concernés devront être protégés contre toutes les vulnérabilités identifiées depuis plus de 90 jours, selon nos confrères de The Verge.

Ce n’est pas la première fois qu’un effort est fourni pour essayer d’améliorer la distribution de correctifs dans l’écosystème Android. En 2015, suite à la découverte de la grave vulnérabilité Stagefright, Google, LG et Samsung s’étaient engagés à pousser des mises à jour de sécurité mensuelles. Las, comme le soulignait le coréen, les opérateurs sont également concernés et devaient eux-aussi valider le processus.

Début 2016, Blackberry se posait en bon élève de la distribution des mises à jour de sécurité pour Android, assurant tenir des promesses faites à l’automne précédent. Mais au moment de les formuler, le Canadien ne manquait pas de prudence : il promettait de relayer les mises à jour mensuelles aux clients de sa boutique en ligne, mais seulement en « facilitant l’approbation rapide de nos mises à jour mensuelles OTA aux abonnés » des opérateurs. Et il ne s’engageait pas pour les terminaux revendus par des intermédiaires, à moins qu’ils aient « accepté de participer à notre programme de mise à jour mensuelle »…

Cela va encore plus loin. Depuis le printemps 2011, Google exige des constructeurs qu’ils permettent de mettre à niveau leurs terminaux avec la dernière version d’Android publiée dans les 18 mois suivant le lancement d'un appareil. Dans la pratique, cette exigence semble toutefois bien peu respectée. C’est du moins l’impression que donnent les chiffres de répartition des versions d’Android.

Actuellement, selon Google, la version la plus répandue d'Android est la 6.0 Marshmallow (21,3 %), suivie de la 7.0 (18,1 %), de la 5.1 (14,4 %), de la 8.0 (14 %) et de la 7.1 (10,1 %). Et Android 9.0, lancé au mois d’août, ne figure pas dans le classement pour une bonne raison : sa part de marché d’atteint pas encore le seuil de 0,1 %.

Avec nos confrères de SearchSecurity.com (groupe Techtarget)

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