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MapR et Clarity : un gros clin d’oeil aux clients de Cloudera et Hortonworks

A travers son programme Clarity, la société veut rapatrier les clients pour qui le rachat d’Hortonworks par Cloudera reste confus.

MapR n’entend pas laisser le rachat d’Hortonworks par Cloudera monopoliser l’actualité. Celui qui formait le 3e pilier du monde des pure-players Hadoop a décidé de déployer un arsenal, à la fois marketing et technologique, pour contrer les arguments des deux concurrents. Cet arsenal prend forme avec le programme Clarity. Celui-ci entend exploiter ce que MapR considère comme des failles dans cette fusion et qui sèment la confusion chez les clients, tant existants que potentiels, de Cloudera et d’Hortonworks. Une vraie manœuvre de séduction qui doit les convaincre d’opter pour les outils MapR et d’entamer une migration.

Cette confusion serait liée au flou portant sur l’avenir de certains produits des deux sociétés, leurs chevauchements et des éventuels compromis à faire, explique en substance MapR. « L'innovation n'est pas au cœur de cette fusion. La fusion vise à réduire les coûts. Cloudera et Hortonworks ont plusieurs technologies concurrentes et redondantes, comme Ambari et Cloudera Manager ou Sentry et Ranger. Il est prévu, comme le précise l’annonce, que ces technologies soient ‘unifiées’, ce qui signifie que certaines d'entre elles seront abandonnées. Ce qui engendrera des coûts inutiles pour changer de fournisseur. Ils disposent de peu de technologies qui s'ajoutent à leur plateforme globale », explique d’ailleurs John Schroeder, le CEO de la société, dans un billet de blog, reprenant les propos qu’il avait déjà tenus dans nos colonnes lors du rapprochement des deux entités.

 « N’attendez pas Cloudera Unity », hurle d’ailleurs le site web de MapR sans ambages, faisant référence à la version unifiée des socles Hadoop de Cloudera et Hortonworks (respectivement Cloudera Enterprise Data Hub et Hortonworks Data Platform) prévue lors de cette fusion. Pour MapR,  il s’agit de mettre en avant l’approche plateforme unifiée de gestion des données de la marque (MapR Data Platform) et de la présenter comme un raccourci vers l’IA et le Machine Learning, dans un environnement hybride, bâti sur des technologies comme les containers, par exemple.

Une passerelle vers MapR

Mais l’intérêt premier de ce programme Clarity est bien de dresser une passerelle fluide vers la plateforme MapR. La société liste certes agressivement les éléments qu’il juge différenciants entre sa plateforme et les outils de Cloudera et d’Hortonworks. Mais elle accompagne également son programme d’un service  gratuit, nommé Stepup, dont l’ambition est de permettre aux entreprises de dresser un état des lieux de leur environnement de données. Ce service donne une série de bonnes pratiques pour identifier des cas d’usages, des exigences en matière de performances et de SLA et de répercussions sur les activités de l’entreprise. Cette évaluation et cet accompagnement seront réalisés par les équipes dédiées aux services professionnels de MapR.

Pour mémoire, MapR a dès le départ fait le choix de proposer sa propre vision d’Hadoop en ayant une approche centrée sur les contraintes d’intégration des entreprises. Elle a ainsi développé un système de fichiers propriétaire compatible NFS – très utilisé en entreprise – puis a peu à peu bâti une pile technologique intégrée qui associe base de données NoSQL, système de stockage distribué ou objet (compatible NFS, HDFS et S3), et un service de gestion de flux de données. La société a également étendu ces ramifications sur les terres du stockage avec MapR XD. L’ambition de cette plateforme est de proposer un point d’entrée unique pour plusieurs cas d’usage, le tout multi-environnement, cloud ou pas.

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