Le Royal Opera House délaisse le cloud au profit de Nutanix et Rubrik

Le Royal Opera House, à Londres, envisageait de migrer son infrastructure dans le cloud, mais une configuration hybride mixant des solutions hyperconvergées Nutanix et Rubrik s’est avérée 35 % moins chère.

Le Royal Opera House (ROH) a voulu moderniser son infrastructure serveurs et stockage avec une solution qui ne serait plus financée que par le budget d’exploitation (OPEX, c’est-à-dire payé au fur et à mesure, plutôt qu’un achat ponctuel). Initialement, l’organisation avait songé à une solution entièrement en cloud. Mais la migration de nombreuses applications en ligne a été stoppée net en cours de route, au profit d’une approche hybride nettement plus économique. Celle-ci comprend le déploiement sur site d’une infrastructure hyperconvergée Nutanix et du système de sauvegarde et de reprise après sinistre Rubrik.

Le Royal Opera House et ses 420 représentations par an sont financés par la billetterie et le mécénat. Son objectif de retour en opération après un incident (Recovery Time Objective, RTO) est fixé à 30 minutes. Passé ce délai, son informatique doit avoir remis en production des données aussi récentes que celles produites cinq minutes avant l’incident (Recovery Point Objective, RPO).

L’enjeu de sortir d’une infrastructure devenue rigide

Après des travaux de rénovation et de mise aux normes du site de Covent Garden en 2018 pour un montant de 50 millions de livres sterling, c’était au tour de l’infrastructure informatique d’être modernisée. Les deux datacenters en colocation prévus à Enfield et Slough devaient être équipés de serveurs Dell et d’un stockage SAN iSCSI Dell EqualLogic reliés à Covent Garden par un réseau WAN, avec une option cloud AWS (pour le site Web et la boutique) et Azure (Office 365, Sharepoint, serveurs de fichiers).

Pour Daniel Rubie, directeur technique de l’opéra, l’équipement d’origine, en bout de course, était fonctionnel, mais rigide. « La seule solution pour ajouter des applications consistait à racheter des équipements Dell », explique-t-il. « C’était largement au-dessus de nos moyens. Nous voulions migrer la billetterie vers AWS et la connecter à l’infrastructure sur site. Mais nous n’avions pour cela aucune expérience. »

Le directeur confie que la connexion de la billetterie au logiciel de planification était un véritable casse-tête. « Nous voulions l’impossible : tout migrer sur AWS et laisser la technologie prendre le relais… En plus, le WAN gonflait la facture et exigeait beaucoup de maintenance, beaucoup de personnel », ajoute-t-il.

Une infrastructure hybride, multi-site

Passé un certain délai, le ROH a finalement écarté le passage au cloud intégral. À la place, il a déployé un cluster Nutanix NX-1465 de quatre nœuds, avec une capacité de stockage d’environ 30 To, réparti sur deux datacenters. Depuis, un nouveau nœud Nutanix est venu compléter l’installation pour assurer la diffusion des représentations en streaming, particulièrement importante pendant la pandémie.

L’opéra a également déployé une appliance de sauvegarde Rubrik sur son datacenter de Farnborough, répliqué sur un site de l’hébergeur anglais ADP.

« Aujourd’hui, seuls le site Web, la billetterie et Microsoft Office sont dans le cloud. »
Daniel RubieDirecteur technique de l'opéra

L’infrastructure cloud hybride se partage désormais à peu près équitablement entre site local et site distant, alors qu’elle se composait auparavant de quelques serveurs de fichiers et du site Web hébergés dans le cloud. Mais l’équipe de Daniel Rubie a constaté que le passage intégral au cloud n’était pas utile.

« Aujourd’hui, seuls le site Web, la billetterie et Microsoft Office sont dans le cloud », explique le directeur. « Nous avons examiné les charges avec Amazon et Microsoft pour déterminer ce qu’il fallait conserver, redimensionner ou supprimer. Nous avons alors constaté que presque toute l’infrastructure pouvait fonctionner dans le cloud, mais à un coût prohibitif. »

Nutanix moins cher que le cloud

D’après leur calcul, la transition intégrale vers le cloud aurait coûté 35 % de plus que l’environnement cloud hybride avec Nutanix et Rubrik. « Aux 35 % supplémentaires que coûtait l’environnement cloud, il fallait encore ajouter le support », explique Daniel Rubie. « On imagine qu’il suffit d’installer des applications sur AWS ou Azure, mais il reste encore la configuration, la maintenance et le provisioning. D’un autre côté, le déploiement de Nutanix est très simple et la solution n’exige presque aucune maintenance.

« Nous avons réussi à faire baisser les dépenses d’exploitation de 45 % et à ponctionner uniquement le budget des dépenses courantes. »
Daniel RubieDirecteur technique de l'opéra

« Nous avons réussi à faire baisser les dépenses d’exploitation de 45 % et à ponctionner uniquement le budget des dépenses courantes. Pendant la pandémie, et avec très peu d’entrées, c’était vraiment inespéré ! »

Pour le directeur technique, le choix du cloud hybride avec Nutanix et Rubrik ne présente que des avantages : « L’environnement de base est sur site, et les sauvegardes et la réplication se font dans le cloud. »

Pour conclure, il se réjouit que l’époque où « on enregistrait les données où on pouvait » soit révolue, et que l’option choisie ait permis à l’équipe technique et de production de rapatrier toutes les données sur site et de centraliser données et workflows.

Pour approfondir sur Infrastructure hyperconvergée

Close